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L'Algérie doit axer ses efforts sur les économies d'énergie Hadjar à l'institut panafricain de l'eau, de l'énergie et du changement climatique de Tlemcen
L'Institut panafricain de l'énergie, de l'eau et du changement climatique de Tlemcen a un rôle important tant à l'échelle africaine qu'internationale, a affirmé, hier, Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de son discours à la faculté de médecine de Tlemcen. Le ministre, accompagné du ministre allemand de la Coopération et du Développement économique, Gerd Muller, et du président du conseil administratif de l'Université panafricaine, le Tanzanien Tolly S. A. Mbwette, a souligné que l'institut, parrainé par l'Union africaine, œuvre à la formation d'experts et de professionnels en master et doctorat des pays du continent dans les disciplines ayant un lien avec les ressources en eau, l'énergie et les changements climatiques. Financé par l'Université de Tlemcen et le ministère de tutelle, cet institut vise à maintenir un potentiel de chercheurs au niveau du contient africain pour répondre aux besoins des pays. Tahar Hadjar a, lors de son intervention, soutenu que Tlemcen a été élue pour abriter cet institut, car elle dispose de toutes les potentialités nécessaires à cet effet. « Aujourd'hui, cet institut compte 74 étudiants de 17 nationalités africaines, dont quatre algériens », a indiqué le ministre, ajoutant que quelque 300 étudiants rejoindront cette école durant les prochaines années. Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de préparer l'après-pétrole à travers la transition énergétique. Selon Hadjar, l'Algérie doit redoubler d'efforts dans le secteur des économies d'énergie, le développement des énergies renouvelables, estimant que la production en énergie solaire sera de l'ordre de 22.000 mW en 2019, avec une possibilité d'exportation. « Nous devons opter pour cette perspective comme une alternative aux hydrocarbures », a-t-il rappelé. De son côté, le ministre allemand chargé de la Coopération internationale a mis en exergue les efforts de l'Algérie dans tous les domaines, notamment la promotion des droits de l'homme. Le représentant de l'Allemagne a brossé un tableau des relations bilatérales entre les deux pays estimant que parmi les 35 pays africains avec lesquels son pays est partenaire, l'Algérie figure en tête, car, fera-t-il observer, elle dispose de toutes les potentialités nécessaires. « La concrétisation de cet institut est une preuve pour montrer l'ampleur des relations, qu'on cherche à consolider davantage entre les deux pays amis. » Dans ce cadre, a-t-il précisé, « l'Algérie est le plus grand pays d'Afrique et le plus peuplé du Maghreb arabe. Son produit intérieur brut augmente en moyenne de 3% par an et son économie dépend principalement de la production et de l'exportation des hydrocarbures. Le pays a les potentialités économiques et humaines pour relever les défis en matière de politique économique et de création d'emplois au bénéfice des jeunes ». Lors de cette visite, la délégation s'est rendue à cet institut qui fait partie de l'Université panafricaine. Ce projet a été lancé par l'Union africaine dans le cadre d'un vaste système intégré de l'enseignement supérieur au niveau du continent africain. En partenariat avec le gouvernement allemand, l'Institut offre aux étudiants des cycles de formation d'accès à la recherche académique et aux dernières nouveautés en matière de formation théorique et pratique dans des domaines vitaux ayant trait au développement du continent, à savoir l'eau, l'énergie et les changements climatiques. L'Allemagne vient d'octroyer une enveloppe de un million d'euros pour la gestion de cet institut, avec la possibilité de soutenir et d'encadrer la formation des étudiants africains dans les spécialités de l'eau et de l'énergie qui représentent un grand appui à la croissance de l'Afrique. Par ailleurs, Hadjar a achevé sa tournée par une visite au département de la pharmacie industrielle, qui sera mis en service à la prochaine rentrée. Ce projet, doté d'une autorisation de programme de 750 millions de dinars, offre une capacité de 1.000 places pédagogiques et compte 9 salles de cours, 20 laboratoires. Et pour la prochaine rentrée universitaire à Tlemcen, le secteur de la formation professionnelle sera renforcé par deux cités universitaires de 2.000 lits chacune et 5.000 places pédagogiques, a annoncé le wali de Tlemcen, Sassi Ahmed Abdelhafid.