Les organisations patronales ont qualifié l'opération de recours à l'emprunt obligataire, annoncée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de décision courageuse. Ils s'accordent à dire que c'est une alternative judicieuse pour contribuer au financement budgétaire et faire face au déficit des ressources financières publiques. Pour le président d'honneur de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, l'emprunt obligataire est une nécessité pour éviter le risque d'un déficit financier ». Il estime que la rémunération des obligations à 5% est incitatrice et très intéressante du fait qu'il s'agit d'un emprunt contracté par l'Etat. « Les citoyens, les entreprises ou autres ne risquent rien car l'Etat représente une garantie dans ce genre d'emprunt », souligne Habib Yousfi, estimant, en outre, que cette opération est la méthode la mieux indiquée pour engranger de l'argent d'autant que l'opération de bancarisation de l'argent du circuit n'a pas donné de bons résultats. « On ne peut pas inciter les personnes activant dans l'informel à placer leurs fonds dans les banques contre une taxe de 7%. Ce n'est pas de cette façon qu'on règle le déficit financier avec les gens de la chkara », précise-t-il. Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelaziz Mehenni, est du même avis. « C'est une excellente initiative du gouvernement », souligne-t-il. Pour Mehenni, il ne faut pas attendre l'arrivée des investisseurs étrangers. « Il y a des investisseurs nationaux qui ont les capacités financières pour participer au développement de l'économie nationale à travers le dispositif d'investissement mis en place par le gouvernement ». Dans ce sillage, le président de la Cipa a appelé les nationaux à rapatrier leur argent pour l'investir en Algérie. De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakach, a soutenu qu'avec cette initiative, les perspectives économiques s'annoncent bonnes.