« Le statut du territoire du Sahara occidental reste à déterminer, comme il est (considéré) territoire non autonome », a indiqué le secrétariat général de l'ONU dans une note diffusée mercredi soir en réponse aux questions de quelques médias sur les tentatives de Rabat de discréditer le SG de l'ONU pour avoir affirmé que les territoires sahraouis sont injustement occupés par le Maroc. Et d'ajouter dans sa mise au point que tous les Etats membres de l'ONU, y compris le Maroc, ont accepté de déterminer le statut final de ces territoires en vertu des résolutions de l'Assemblée générale. D'ailleurs, rappelle l'ONU, le Conseil de sécurité a demandé aux Nations unies de faciliter les négociations afin de parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Après avoir échoué à annuler la visite du SG de l'ONU dans la région, Rabat est revenu mardi dernier à la charge en l'accusant de « partialité et de dérapages » pour avoir utilisé le terme occupation. Le secrétariat général de l'ONU précise que Ban Ki-moon a fait référence, lors de sa visite samedi dernier à un camp de réfugiés sahraouis, à l'occupation pour relever l'incapacité des réfugiés sahraouis à retourner dans les territoires occupés dans des conditions leur garantissant des arrangements de gouvernance satisfaisants et leur permettant d'exprimer librement leurs revendications. L'ONU enchaîne que le secrétaire général a réitéré, lors de sa dernière visite dans la région, son appel à de véritables négociations entre les deux parties du conflit, le Front Polisario et le Maroc, qui doivent être menées de bonne foi et sans conditions préalables. Par ailleurs, le secrétariat général affirme en réponse à une question sur l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme, qu'« il appartient au Conseil de sécurité de définir les mandats des missions de l'ONU ». Ban Ki-moon avait déclaré dernièrement par la voix de son porte-parole adjoint, Farhan Haq, « être conscient » de l'influence qu'exercent certains membres du Conseil de sécurité sur le dossier sahraoui. Le secrétaire général des Nations unies est déterminé à inscrire la question sahraouie à l'agenda de l'ONU avant la fin de son mandat, a déclaré ce porte-parole qui répondait à une question d'un journaliste lui demandant la réaction de l'ONU au communiqué diffusé mardi par le gouvernement marocain et dans lequel Rabat a reproché au chef de l'ONU « d'être départi de son objectivité et de son impartialité ». « Certainement, le secrétaire général estime que lui et les Nations unies sont des parties neutres », a affirmé le porte-parole. Ban Ki-moon est en train de déployer tous ses efforts pour résoudre ce conflit, a enchaîné Haq, en ajoutant que le SG de l'ONU croyait en l'importance de sa dernière visite dans la région qui consiste à « attirer l'attention une fois de plus sur la nécessite de parvenir à une solution à un différend sur un territoire non autonome » qui dure depuis quarante ans. M. Ban, qui s'apprête à présenter en avril prochain son rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité, s'est dit « conscient » de l'influence qu'exercent certains membres de cet organe onusien sur le dossier sahraoui.