Affirmation n Les Nations unies ont affirmé ce jeudi, que le statut final du Sahara occidental reste à déterminer par voie de référendum d'autodétermination, rejetant les revendications fallacieuses du Maroc sur les territoires sahraouis occupés. «Le statut du territoire du Sahara occidental reste à déterminer, comme il est (considéré) territoire non autonome», a indiqué le secrétariat général de l'ONU dans une note diffusée hier soir, en réponse aux questions de quelques médias, dont l'APS, sur les tentatives de Rabat de discréditer le SG de l'ONU pour avoir affirmé que les territoires sahraouis sont injustement occupés par le Maroc. Et d'ajouter dans sa mise au point transmise à l'APS que tous les Etats membres de l'ONU, y compris le Maroc, ont accepté de déterminer le statut final de ces territoires en vertu des résolutions de l'Assemblée générale adoptées sans vote. D'ailleurs rappelle l'ONU, le Conseil de sécurité, a demandé aux Nations unies de faciliter les négociations afin de parvenir à une «solution politique mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». «De toute évidence, l'enjeu est le statut final du territoire», souligne l'ONU dans sa mise au point. L'Organisation relève que son secrétaire général a «été témoin» lors de sa visite samedi dernier, à un camp de réfugiés sahraouis, «d'une situation de désespoir» résultant de plusieurs décennies de vie sans espoir et dans les conditions les plus rudes, en déclarant que les Sahraouis méritaient un avenir meilleur. Dans le même contexte, le porte-parole adjoint du SG de l'ONU affirmait hier mercredi, à partir de New York, que Ban Ki-moon est déterminé à inscrire la question sahraouie à l'agenda de l'ONU avant la fin de son mandat. Le responsable onusien répondait à une question d'un journaliste lui demandant la réaction de l'ONU au communiqué diffusé mardi dernier, par le gouvernement marocain et dans lequel Rabat a reproché au chef de l'ONU «d'être départi de son objectivité et de son impartialité», lors de sa visite samedi aux camps de réfugiés sahraouis. «Certainement, le secrétaire général estime que lui et les Nations unies sont des parties neutres», a affirmé Farhan Haq en réfutant les allégations colportées par le Maroc, selon lesquelles le SG de l'ONU s'est «départi de sa neutralité» sur ce dossier. Ban Ki-moon est en train de déployer tous ses efforts pour résoudre ce conflit, a enchaîné M. Haq, en ajoutant que le SG de l'ONU croyait en l'importance de sa dernière visite dans la région qui consiste à «attirer l'attention une fois de plus sur la nécessité de parvenir à une solution à un différend sur un territoire non autonome» qui dure depuis quarante ans. F.H./Agences Refugiés : une situation inquiétante l L'ONG belge de développement et d'aide humanitaire, Oxfam-Solidarité internationale, a exprimé son inquiétude quant à la réduction des aides humanitaires au profit des réfugiés dans les camps de réfugiés sahraouis, tirant la sonnette d'alarme face à la détérioration de la situation de la population sahraouie en détresse. «Je ne peux pas comprendre l'attitude de la communauté des donateurs et le service d'aide humanitaire de la commission de l'Union européenne (Echo) ayant réduit l'aide (aux réfugiés sahraouis)», s'est interrogé le directeur d'Oxfam Belgique, Stefaan Declercq dans une déclaration au journal EUobserver. L'agence européenne d'aide humanitaire, Echo, a, dans le passé, contribué avec 10 millions euros par an pour subvenir aux besoins des réfugiés, mais certaines sources de l'UE ont annoncé que le don sera ramené à 9 millions euros à partir de 2016, a rappelé le journal. Pourtant, la Commission européenne a souligné que les populations sahraouies vivant dans les camps de réfugiés dépendent entièrement de l'aide étrangère, les qualifiant comme étant les «plus vulnérables» aux coupures de l'aide humanitaire, a écrit, par ailleurs, l'EUobserver. Plusieurs milliers de personnes ont été affectées le mois d'octobre dernier par les inondations engendrant des dégâts considérables dans les camps notamment la destruction de plusieurs maisons. A cet effet, le ministre de la Défense sahraoui et l'un des responsables du Front Polisario, Abdalahi Lehbib Balal, ont pressé la communauté internationale à réagir et venir en aide à cette population qui vit dans un environnement difficile. Durant sa visite, le SG de l'ONU a appelé la communauté internationale à «augmenter les aides destinées aux réfugiés sahraouis», soulignant que la conférence internationale des donateurs, prévue le 1er mai prochain à Genève, «sera l'occasion de revendiquer davantage d'aides pour le peuple sahraoui». Une position, un espoir l «Nous espérons que le Conseil de sécurité se joint à l'action de M. Ban, qui a refusé le diktat que voulait lui imposer le Maroc, et mettre en application les résolutions adoptées par le Conseil depuis des années», a affirmé hier mercredi, le Coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohammed Kheddad, affirmant que «la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental reste la seule issue pour mettre un terme à cette colonisation marocaine depuis plus de 40 ans». «La déclaration marocaine est une fuite en avant, qui atteste de son isolement sur la scène internationale. Le Maroc n'est plus membre de l'UA, il a gelé ses relations avec l'UE et aujourd'hui il veut aussi geler ses rapports avec l'ONU, en refusant de rencontrer Ban Ki-moon et en tenant des propos outrageants», a-t-il constaté. Pour le diplomate sahraoui, qui rappelle au Maroc qu'«il y a occupation et colonisation au Sahara occidental», a ajouté dans le même contexte que «le secrétaire général de l'ONU a réaffirmé et répété ce que proclame la communauté internationale depuis des années». M. Ban, a-t-il insisté, n'«a que réaffirmé la position da la communauté internationale dans son ensemble. «Aucun pays ne reconnaît, à ce jour, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», a rappelé le diplomate sahraoui.