Belle et heureuse initiative que celle prises par l'association des anciens scouts et amis scouts avec le bureau de wilaya de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algérien). En effet, une page de notre glorieuse lutte de libération nationale a été rouverte à l'occasion avec la célébration du 54ème anniversaire de la grève de huit jours des commerçants algériens qui correspond au 28 janvier 1957. Après la gerbe de fleurs déposée au niveau du carré des martyrs du centre ville, la délégation s'est ensuite rendue au niveau du local de l'association précitée. Un local qui a abrité une causerie relative à cette journée mémorable de notre glorieuse histoire. Ainsi après M. Aba Hamid le président de l'UGCAA de Tizi-Ouzou qui avait fait lecture d'un exposé relatant l'histoire de cette grève telle que vécue par la population de Tizi-Ouzou en général et les commerçants en particuliers, en mettant en exergue la férocité de l'armée coloniale et de son administration pour contrer cette action qui a porté devant les Nations-unies, le combat de tout un peuple. De son côté le moudjahid Salah MeKacher a apporté son témoignage en affirmant que la grève de huit jours a été le véritable départ de la guerre de libération nationale. «Elle a démontré aux français mais aussi au monde entier que l'Algérie voulait son indépendance», a-t-il dit. Il ajoutera que «contrairement à ce que pensent certains, la wilaya III et la ville de Tizi-Ouzou étaient le poumon des maquis et de la révolution». Pour lui, c'est grâce aux commerçants de cette wilaya que les maquis ont réussi à survivre et à tenir le coup «grâce aux commerçants de Tizi-Ouzou et Sétif que les wilayas I et IV ont été alimentées en fonds». Il évoquera aussi les difficultés des commerçants de Tizi-Ouzou au lendemain de cette grève de huit jours dont certains ont été ruinés. Des propos que nous confirmera, au passage, Hadj Djilali Iratni dont le commerce a été fermé durant un mois. Il y eut aussi la difficulté à restructurer les réseaux de soutien pour relancer la machine de guerre. De son côté, M. Cherrak Aziouez a mis en exergue le rôle des fonctionnaires algériens qui ont pris part à cette grève.