Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a mis l'accent, hier, à Adrar, sur la nécessité d'hâter la cadence de réalisation de la route reliant les wilayas d'Adrar et Tindouf pour la livrer avant la fin de l'année en cours. S'exprimant lors de l'inauguration de la première tranche de ce projet, dont le linéaire global est de 523 km, le ministre a appelé les responsables concernés à arrêter un plan d'action pour lever toutes les contraintes de terrain, cerner les besoins en matériels supplémentaires et finaliser le projet de cette route névralgique. Après avoir écouté un exposé sur la situation du secteur dans la wilaya d'Adrar, Ouali a affirmé que cette collectivité a réalisé d'importants projets dans le domaine des travaux publics au cours des dernières années pour un investissement global de plus de 90 milliards de dinars et ayant donné lieu à la réalisation de 1.500 km de réseau routier. Ces acquis ont besoin d'être valorisés en dégageant les solutions appropriées aux problèmes que connaissent les routes, notamment en matière de maintenance et de lutte contre l'ensablement, en tenant compte des spécificités naturelles et climatiques dans lesquelles sont réalisés les ouvrages du secteur dans la région et en recherchant les moyens de surmonter les difficultés liées aux équipements et matériaux de réalisation, a-t-il estimé. Après s'être enquis des travaux d'intervention et de l'expérience menée en matière de lutte contre l'ensablement sur la RN51, sur le territoire des communes de Timimoune et Cherouine, le ministre des Travaux publics a valorisé la technique classique dite « Draâ » qui y a été adoptée, qui a montré son efficacité, et qui sera au centre justement d'une journée d'étude, aujourd'hui, à Adrar, consacrée aux techniques sahariennes de protection des routes. Une technique écologique qui, a-t-il dit, pourra ensuite être généralisée aux autres régions dont les conditions naturelles présentent une similitude à celles d'Adrar, surtout qu'elle offre aussi la possibilité aux jeunes de monter des micro-entreprises dans le domaine. Dans le même contexte, le ministre a fait part d'une réflexion en cours pour renforcer les équipes de maintenance qui accomplissent un « rôle important » dans la préservation des infrastructures routières, avec de nouveaux agents afin de consolider les missions de contrôle et d'inspection quotidienne et faciliter ainsi les opérations d'intervention et atteindre l'efficacité escomptée dans le domaine. Des équipes permanentes seront mises en place pour ce qui concerne les routes fréquemment exposées aux phénomènes d'ensablement, a annoncé le ministre, avant de souligner l'importance de la coordination avec les autres secteurs concernés, à l'instar des forêts pour intensifier les opérations de plantation d'arbres d'alignement sur ces routes, au vu de ce qu'apportent les bandes vertes comme solutions environnementales et d'embellissement de ces infrastructures.