Des milliers de manifestants islamistes, qui campent devant la présidence à Islamabad depuis plusieurs jours, ont refusé, hier, de se disperser, assurant être « prêts à mourir » alors que les forces de l'ordre se préparaient à les évacuer après l'expiration d'un ultimatum. Les manifestants paralysent depuis plusieurs jours l'avenue de la Constitution conduisant aux principales institutions politiques du pays, et ont promis d'y rester jusqu'à ce que soient entendues leurs exigences. La mobilisation a débuté dimanche dernier dans la ville voisine de Rawalpindi par un rassemblement réunissant jusqu'à 25.000 personnes en mémoire de Mumtaz Qadri, un islamiste pendu fin février pour avoir assassiné en 2011 le gouverneur du Pendjab car ce dernier soutenait une réforme de la loi controversée punissant le blasphème. Plusieurs milliers de manifestants s'étaient ensuite forcé un passage à coups de pierres jusqu'à la capitale dimanche après-midi, avant de s'installer sur l'avenue de la Constitution, qui longe le Parlement, la présidence et les bureaux du gouvernement pakistanais. En milieu de journée, plusieurs milliers de manifestants étaient toujours sur le rond-point face à la présidence, scandant des slogans religieux. De nouvelles négociations sont en cours entre autorités et représentants des protestataires.