Des programmes de formation relatifs à la gestion des œuvres sociales universitaires seront bientôt lancés, d'après le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Il a signalé, à ce propos, lors d'une rencontre avec les organisations estudiantines au siège de son département, que la gestion des œuvres sociales universitaires souffre de lacunes. « Nous n'avons pas de problème de financement mais de gestion. Il n'existe pas de spécialistes dans la gestion des œuvres sociales, la restauration universitaire, le transport, l'hébergement... D'où ces programmes de formation », explique-t-il. Cela répond à l'une des préoccupations de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), qui a déploré que les 11 milliards de centimes alloués chaque année aux œuvres sociales soient mal exploités. « Ce sont les étudiants qui en profitent le moins. Les modalités de financement doivent être revues ainsi que la gestion de ces fonds », estime le SG de l'UNEA. Le ministre, en annonçant la création, pour la prochaine rentrée universitaire, d'un championnat de football et de clubs scientifiques et culturels, répond aussi à une autre préoccupation de la communauté estudiantine. « Ces clubs feront l'objet d'expositions nationales à l'issue desquelles les meilleurs seront récompensés. Ces activités nous permettront de détecter des talents. Nous allons exposer le programme des activités sportives et culturelles devant la commission jeunesse et sports demain à l'APN », fait-il savoir en qualifiant l'année universitaire en cours de « stable », et ce, grâce au dialogue entretenu entre les différentes parties. A ce sujet, Zine Eddine Boumrit, membre de l'UNEA, a constaté que ce ne sont pas toutes les institutions universitaires qui communiquent avec la communauté estudiantine. « Mais des décisions ont été prises, ces derniers temps, relatives notamment à la thèse de doctorat. Néanmoins, le mastère pose toujours problème. Il y a une grande affluence pour le mastère car les licences universitaires ne sont pas toutes reconnues par les entreprises économiques. Le mastère permet d'accéder facilement au marché de l'emploi », soutient-il. Les étudiants informés des nouveautés de la rentrée Le SG de l'UNEA a indiqué que les conditions pour accéder au mastère ne sont pas définies et varient d'une université à une autre. « L'université a besoin de plus de transparence et d'éthique professionnelle. Les sanctions sont appliquées contre les étudiants fauteurs de troubles mais jamais contre les enseignants défaillants. La tutelle doit renforcer son contrôle sur les dirigeants des universités, l'administration et les enseignants », dit-il. Le ministre n'a pas manqué de rappeler les nouveautés de la prochaine rentrée universitaire. La réduction notamment du nombre de choix de la liste des vœux de 10 à 5+1, pour les bacheliers. « Cette année, il n'y aura ni préinscription, ni confirmation, ni recours ni demande de changement de filière. Nous allons regrouper toutes les procédures en une seule opération d'inscription qui nous fera gagner du temps et de l'argent », indique-t-il. « Nous allons fixer à l'avance la moyenne qui permet d'accéder à telle ou telle spécialité. Ainsi, les élèves sauront à l'avance à quoi s'attendre et devront fournir des efforts particuliers pour obtenir la moyenne qu'il faut pour accéder à la spécialité de son choix ». Farida Belkhiri Rencontre nationale sur le système d'enseignement universitaire : Les recommandations sur la table du gouvernement dès mercredi Les recommandations de la rencontre nationale sur le système universitaire, organisée en janvier dernier, seront soumises mercredi prochain au gouvernement. « Nous allons former un groupe de travail qui sera chargé de l'application de ces recommandations. Une partie d'entre elles sera mise en œuvre dès le mois de septembre. L'autre partie sera appliquée d'ici deux à trois ans car elle nécessite la modification de certains textes de loi », a expliqué le ministre. Hadjar se réunit avec les syndicats de l'enseignement supérieur Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avec les syndicats. « C'est une rencontre ordinaire d'information sur les nouveautés et les dernières décisions relatives au secteur », explique le coordinateur du Cnes, Abdelmalek Rahmani. Le ministre dira que cette rencontre entre dans le cadre des réunions ordinaires entre la tutelle et la communauté universitaire pour informer celle-ci des nouveautés du secteur et être à son écoute.