La ministre a estimé qu'un effort pédagogique colossal a été fait par le ministère pour trouver une issue favorable à cette question. Elle a évoqué, particulièrement, l'organisation d réunions de travail avec les contestataires et la tenue de plus de 50 émissions télévisées et radiophoniques. Elle a cité, également, la revalorisation de l'expérience professionnelle dans le recrutement, la régularisation des salaires et des indemnités, la décision d'accorder la priorité aux contractuels pour le renouvellement de leurs contrats, notamment ceux qui n'auront pas pu participer au concours du 30 avril prochain ou ceux qui en seront recalés. « Nous avons agi dans le cadre de la loi et la réglementation. Nos propositions se conforment à la loi que tout le monde se doit de respecter. Je suppose que la loi ne dérange personne », a-t-elle indiqué. Dans ce sillage, la ministre a invité les enseignants contractuels qui ne se sont pas encore inscrits au concours de recrutement de le faire. Et qu'ils ont un délai jusqu'au 14 avril. Pour ceux qui ne peuvent pas disposer de leur attestation de travail, le délai est prorogé jusqu'au 30 avril. Mme Benghebrit a fait savoir que 867.160 candidats ont déposé jusqu'à présent leurs dossiers pour le concours de recrutement. Toutefois, elle a regretté l'attitude des grévistes qui campent sur leur position, à savoir une intégration sans condition, une revendication jugée « illégale ». Elle a précisé que les enseignants potestataires ont refusé de négocier avec la délégation ministérielle qui s'est déplacée à Boudouaou et ont demandé à ce que le débat soit public. « La stabilité du secteur est l'affaire de tous » « La stabilité du secteur est la responsabilité de tous et pas seulement celle du ministère de l'Education », a souligné la ministre. Elle a déploré le comportement de certains acteurs qui jettent de l'huile sur le feu sans se rendre compte que l'éducation nationale est un secteur stratégique et sensible. Mme Benghebrit a exprimé sa tristesse et son chagrin de voir les enseignants contractuels dans cette situation au niveau de Boudouaou. « C'est une image qui n'honore ni les enseignants, ni les élèves, ni l'école. L'enseignement n'est pas n'importe quel métier, c'est une profession qui a besoin d'exemplarité », a-t-elle dit. La ministre a soutenu qu'il ne faut surtout pas prendre pour argent comptant tout ce que les contractuels disent à propos de leur expérience professionnelle. « Ce qu'ils disent n'est pas forcément juste », a-t-elle indiqué. Elle a demandé aux grévistes de faire preuve de sagesse et rejoindre leurs postes de travail. Et le plus tôt serait le mieux. Pour ce qui est de la menace de la grève annoncée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), la ministre a précisé que la grève est un droit garanti par la Constitution mais elle est régie aussi par des procédures à suivre. La ministre a annoncé également la mise en place d'une commission chargée d'établir les critères de recrutement des contractuels. Elle a reconnu que le recrutement de ces derniers s'est fait sur la base des connaissances relationnelles, de la proximité et non sur des critères de compétence. Concernant les programmes scolaires de deuxième génération, la ministre de l'Education a annoncé l'organisation le 17 avril d'une journée parlementaire sur cette question.