Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, hier, les Algériennes et les Algériens et à « accorder un intérêt majeur » à l'enseignement de leurs enfants et à « soutenir l'école algérienne » afin de préparer la génération de demain à la poursuite de la dynamique de la révolution, du processus de développement économique et de la civilisation islamique dans le monde et garantir une place plus prestigieuse à l'Algérie. Dans un message à l'occasion de Youm El Ilm (journée du savoir) qui coïncide avec la clôture de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », lu en son nom par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le président Bouteflika a évoqué « les efforts continus » consentis par l'Etat pour « la prise en charge de tous les intervenants dans la sphère de l'enseignement » et les moyens mis en place leur permettant d'accomplir au mieux leur travail. En rappelant l'importance de l'école dans la formation et l'inculcation des comportements positifs chez les citoyens, Bouteflika appelle les responsables de cette institution à prendre conscience de l'importance du rôle que l'école dans la formation d'un citoyen civilisé et conscient. « Le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans a atteint 98,5%, les enfants scolarisés dans le cycle primaire est de 97,9% et le taux global des élèves scolarisés est de 8 millions et demi, soit plus d'un cinquième de la population globale de l'Algérie, sans compter les étudiants de l'université et des instituts d'enseignement supérieur », a souligné le chef de l'Etat. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a appelé l'université à « former une élite capable de relever les nouveaux défis » et « apporter une réponse aux préoccupations de la population ». Abdelaziz Bouteflika insiste sur la large diffusion de la connaissance et du savoir, seul moyen « d'immuniser la jeunesse des comportements extrémistes qui se répandent dans les sociétés ». Dans ce sillage, il a estimé que « les Algériennes et les Algériens peuvent et doivent s'enorgueillir d'une Constitution qui consacre le droit au savoir en en faisant un droit pour tous les enfants du peuple », appelant à « œuvrer plus que jamais pour que culture et savoir ne constituent plus des produits de consommation mais des outils de création et d'innovation au service du développement économique ». Le chef de l'Etat a évoqué l'officialisation de tamazight consacrée par la révision constitutionnelle, « dans le cadre du renforcement de l'unité nationale ». Cette langue « aura son encrage et sa place naturel au sein de la société », a souligné le président Bouteflika. A propos du rôle de l'académie destinée à cette langue et qui va être instituée prochainement, il précisera que celle-ci la prendra en charge « en tant que langue et culture ». Elle veillera aussi à garantir la généralisation de son utilisation au sein de la société. Le chef de l'Etat est revenu, également, sur les affres qu'a fait subir le colonialisme français au peuple algérien, à commencer par les tentatives d'effacement de son identité. Il a rendu un vibrant hommage à Ibn Badis, pour son rôle précurseur dans l'enracinement de l'esprit d'indépendance. Cet homme a pris conscience, très jeune, de la nécessité d'inculquer le savoir à la population. Le peuple algérien « se remémore cet illustre savant de notre histoire contemporaine et célèbre, à cette occasion, Youm el Ilm, devenu une halte annuelle pour s'arrêter sur les différentes étapes franchies sur la voie de notre imam Abdelhamid Ibn Badis, Puisse Dieu lui accorder Sa Miséricorde ».