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«Nous refusons l'évangélisation en Algérie»
VISITE DU PRESIDENT BOUTEFLIKA À CONSTANTINE
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2006

Il a promis d'agir en conséquence et de punir. «La loi sera sévèrement appliquée», a-t-il dit.
Bouteflika est indéniablement l'homme des grandes occasions. L'opportunité de la célébration de Youm El Ilm, une semaine après la célébration du Mawlid Ennabaoui, lui permet de revenir sur l'épineuse question des tentatives d'évangélisation dont sont «victimes» les jeunes Algériens. Au moment où certains pays et médias continuent de commenter les caricatures de la honte qui avaient porté atteinte à la personne du Prophète (Qsssl), le chef de l'Etat hausse le ton et appelle les choses par leur nom.
C'est clair, «les Algériens n'acceptent pas une autre religion que l'islam».
Permettre aux partisans de l'évangélisation de mener campagne en Algérie, c'est continuer à briser un des fondements de la société algérienne. En résumé, c'est ce qu'a tenu à dire, à ce propos, le président dans un discours de haute portée politique, prononcé par Bouteflika, hier, lors de la première journée de sa visite à Constantine.
Le chef de l'Etat a été on ne peut plus clair sur un sujet qui a fait beaucoup de bruit en Algérie. Il a affirmé: «Nous n'acceptons pas que nos enfants soient détournés de leur religion au profit du christianisme sous prétexte de démocratie». Toujours à propos du même thème et concernant certains agissements hostiles à l'Algérie, Bouteflika a parlé d'associations qui travaillent en secret contre les intérêts du pays. Il a promis d'agir en conséquence et de punir. «La loi sera sévèrement appliquée», a-t-il dit, allusion faite à la récente ordonnance sur la gestion du culte en Algérie qui a fait réagir certains cercles, notamment l'ordre des moines trappistes.
C'est la 12e visite en sept ans. Tout en tenant à marquer à sa façon la célébration de Youm El Ilm, le président de la République a saisi l'occasion de l'ouverture du colloque portant sur «La démocratie en Algérie, réalités et perspectives», pour lancer des signes très clairs à ceux qui n'ont pas encore rejoint le processus de la réconciliation nationale. «Nous n'avons pas une autre alternative, a-t-il dit, j'ai passé des nuits blanches. Cela n'a pas été facile», a-t-il ajouté. Evoquant la crise qui a failli emporter l'Algérie tout entière, le chef de l'Etat a tenu à préciser que tout le monde est responsable, sans exclure aucune institution.
Dans un discours riche en enseignements, mais aussi en messages codés, Bouteflika n'a ménagé personne. Ni les islamistes, ni ceux qui s'affichent sous l'étiquette de démocrates, et encore moins les «plumes » qui travaillent pour le compte des consulats. Pour le chef de l'Etat, «la démocratie n'est pas une religion et l'islam n'est pas un système politique». Et d'ajouter: «Je suis convaincu que la très grande majorité du peuple algérien est en phase avec le message de cheikh Abdelhamid Ibn Badis», a-t-il déclaré avant de mettre en exergue le rôle des ulémas et de la ville de Constantine dans le processus de Libération nationale.
A Constantine, le chef de l'Etat est venu certes, inaugurer des projets, mais il est surtout venu défendre avec une très grande conviction le choix de la réconciliation nationale.
Cette même réconciliation à laquelle a appelé un certain Abdelhamid Mehri, dont la présence à l'université des sciences islamiques n'est pas passée inaperçue. L'ancien secrétaire général du FLN a été cité par le chef de l'Etat avec des propos pleins d'émotion. Dans le même contexte, Abdelaziz Bouteflika a rappelé, une fois encore, qu'il n'est plus question du retour sur la scène politique de l'ex-FIS. Ce dossier est bien clos.
«On m'a accusé de donner de l'argent aux familles des terroristes. Oui, je leur ai donné de l'argent. Ils sont de nous et nous sommes d'eux. Nous n'avons pas le droit de leur faire payer ce qu'ont fait, à un certain moment, leurs enfants.»
Il n'y a aucun doute, le thème de la démocratie s'est taillé la part du lion dans le discours du président de la République. En parlant d'élections libres et démocratiques, le président a rendu un grand hommage au peuple palestinien. «Oui, en Palestine, il existe une véritable démocratie», a-t-il déclaré. Il ne s'agit nullement d'une allusion mais d'une reconnaissance envers un peuple meurtri qui refuse de se plier au diktat des puissants et aux pressions des faux frères. Le chef de l'Etat a voulu évoquer les récentes législatives palestiniennes. «Je suis conscient du poids de mon discours et je mesure bien mes mots», a-t-il notamment déclaré. Ce signal semble être adressé aux médias étrangers et à l'opinion publique internationale. Qui dit démocratie, dit partis politiques. A ce propos, Bouteflika n'est pas allé de main morte pour les critiquer. «Où sont ces formations politiques, s'est-il interrogé, qui n'apparaissent qu'à l'occasion des élections». Triste verdict pour les partis.


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