Les forces d'occupation israélienne ont fermé tous les points de passage entre la Cisjordanie occupée, la bande de Ghaza, jeudi dernier à partir de 23h GMT pour la célébration de Pessah, la Pâque juive. La fête de Pessah, qui s'étend sur huit jours, s'accompagne traditionnellement de visites de fidèles juifs au Mur du Bouraq situé en contrebas de l'Esplanade des Mosquées (le parvis d'al-Aqsa) dans la vieille ville d'al-Qods, le troisième Lieu Saint de l'Islam après La Mecque et Médine. Quelques jours auparavant, le Premier ministre israélien a annoncé le déploiement de renforts autour de l'Esplanade pour éviter toute émeute. Par ailleurs, les députés et ministres israéliens se sont vu interdire l'entrée de ce lieu. « L'interdiction faite aux ministres et députés a été décidée pour des raisons de sécurité », durant les huit jours de la fête de Pessah, a indiqué le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld. « En revanche, les visites de touristes et de visiteurs juifs pourront continuer normalement », a-t-il poursuivi en rappelant toutefois que les juifs n'avaient pas le droit de prier sur l'esplanade. Les territoires palestiniens occupés sont en proie à une vague de violences qui a coûté la vie à 201 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre 2015 lorsque des extrémistes juifs avaient tenté de prier sur le parvis. Les Palestiniens coopèrent avec la France dans son initiative de conférence L'escalade des violences, notamment autour des lieux sacrés mais qui touche les territoires occupés en 1948, attire l'attention des Occidentaux et les pousse à chercher une solution à ce conflit. Les Palestiniens encouragent, dans ce sens, une initiative française de conférence internationale. Le ministre des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a indiqué, jeudi à New York, que l'Autorité palestinienne laisserait le temps à la France de faire progresser son initiative et ne déposerait pas pour l'instant de projet de résolution à l'ONU. Le chef de la diplomatie palestinienne a aussi « salué » l'annonce par Paris de la tenue le 30 mai prochain d'une réunion ministérielle qui aura comme but de relancer le processus de paix israélo-palestinien, en prélude à un éventuel sommet international au deuxième semestre 2016. Maliki a expliqué qu'« après la récente visite à Paris du président Mahmoud Abbas, il a été décidé que notre action au Conseil de sécurité ne devait pas mettre en danger l'initiative française de quelque manière que ce soit ».