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Evasion garantie
Ghardaïa
Publié dans Horizons le 24 - 04 - 2016

Perchée sur une colline et nichée au cœur d'une splendide palmeraie, Ghardaïa est située à 600 km au sud d'Alger. Ses portes s'ouvrent sur la beauté de ses ksour et de ses souks, à ses allées au style mauresque et à l'architecture typique des Béni M'zab. On ne peut parler de la Pentapole Ghardaïa sans citer Mélika, de sa dénomination originale Atemlichet (la reine) ou encore Beni Izguène (At Isgen), Zelfana, Bounoura et Berriane. Par route, le trajet Alger-Ghardaïa dure environ 8 heures, en empruntant l'axe Médéa, Djelfa, Laghouat par la RN1. A Laghouat, une pause s'impose. Certains préfèrent déguster du bon rôti au riz, d'autres siroter du thé naïli. Plus que 200 km avant d'arriver en deux heures à destination. « La wilaya de Ghardaïa vous souhaite la bienvenue » annonce l'entrée dans la vallée du M'zab. Les premiers k'sour sont déjà visibles, ils sont à Berriane. Une route à deux voies mène au chef-lieu de wilaya, distant d'environ 45 km.
Et c'est bien tard, vers les 3h du matin que Ghardaïa daigne enfin se montrer. Avec ses premiers habitants qui entament leur journée à l'aube. Ils sont bien visibles dans le quartier de Bouhraoua, juste à l'entrée de la ville. Ce sont les organisateurs de la fête du tapis. Des lumières déflorent la beauté de la pentapole, mêlant tradition architecturale et conservatisme moderne. Dans la matinée, des milliers de Ghardaouis sont conviés à assister au défilé des chars, décorés de tapis artisanaux de la région. Les 13 communes que compte la wilaya participent à l'évènement culturel et économique de l'année. Un défilé chatoyant de couleurs qui accompagnent les sons des tambours. Les groupes folkloriques animent joyeusement les lieux. Une animation particulière qui durera toute une journée jusqu'à l'ouverture solennelle du Salon de l'artisanat. Une centaine d'exposants, venus des quatre coins du pays, Tizi Ouzou et de Guelma entre autres, se donnent rendez-vous à Ghardaïa qui demeure le grand centre de la vie mozabite. Une oasis qui se détache du désert. Cette cité aux multiples facettes est non seulement le berceau d'une civilisation ancestrale, mais aussi un lieu de pèlerinage pour des touristes étrangers et nationaux à la découverte de l'Algérie profonde.
Vendredi, le grand souk de la placette connaît, à lui seul, un rush incroyable. Les visiteurs se déplacent essentiellement du Sud. Mais il est fréquent de trouver des personnes venues du Nord. Dans ce grand marché hétéroclite, marchandises artisanale et industrielle se disputent les étals. C'est aussi un lieu de rencontre entre les sédentaires et les nomades de toute la région. Certains l'appellent même « la ville des mille et une passion », car c'est le berceau de la créativité, au vu de la panoplie d'objets artisanaux, produit de travail manuel et ancestral. Le souk est ouvert quotidiennement et se trouve au centre-ville. C'est, sans nul doute, le plus grand de toute la région. De là, le minaret de la mosquée est visible. Il perce le ciel, altier, difficile de ne pas s'en émerveiller. Une architecture qui rend hommage à des bâtisseurs de génie qui ont su défier la rudesse des lieux pour permettre encore d'admirer ce bel ouvrage presque sans âge, malgré l'usure du temps.
Et Ghardaïa en raconte long sur l'histoire ancestrale et millénaire de la région. Une légende populaire rapporte que Cheikh Baba Ould Jema a aperçu une femme, Daya, sur le col de la vallée. En y accédant, il découvre qu'elle vit dans une grotte, d'où « Ghar Daya », ou la grotte de Daya. C'est l'une des versions de l'histoire racontée de Ghardaïa qui séduit tant de visiteurs, venus découvrir le périple du Cheikh. Alors que d'autres vont à la découverte des joyaux architecturaux des communes voisines.
Une architecture unique au monde
Chaque entrée de la ville a son propre cachet architectural. Par la porte Ouest, une vue panoramique s'offre au voyageur. Cette porte donne accès directement au centre-ville, dont le souk entouré d'arcades qui protègent les divers accès aux commerces. Les rues montent en escalier. Elles rappellent les ruelles de La Casbah d'Alger. Mais là, les séquelles du temps n'ont pas laissé d'empreinte.
Zelfana, au sud-est, abrite une station thermale dont la première source fut découverte en 1945. Ses eaux minérales atteignent les 45°C et sont riches en sels minéraux bénéfiques pour le traitement des maladies nerveuses, respiratoires, dermiques et les rhumatismes. Le complexe compte des salles de bains collectives et individuelles, des piscines bien équipées, avec un cachet architectural propre à la région, des bungalows...
Béni Izguène illustre, à elle seule, le génie architectural qui fait la réputation de Ghardaïa. Son nom lui vient des premiers habitants de cette cité, dont le premier ancêtre est Izguène. Ses descendants ont gardé non seulement le nom mais également l'aspect architectural originel. Le ksar de Béni Izguène est très bien conservé. Selon Djaâdi, guide, il comporte quatre entrées principales et des « kherjate » (sorties) secondaires. Au nord, il y a la ville sainte, Melika. Plusieurs sites anciens entourent le mausolée de Cheikh Sidi Aïssa. Le minaret, millénaire, surplombe dignement la mosquée, pour un éternel appel à la prière. La religion revêt une importance capitale dans la vie des habitants du ksar et rythme leurs journées. Béni Izguène offre aux touristes un magnifique voyage dans le temps.


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