Une production avicole de qualité sera disponible en quantité et avec des prix raisonnables durant le mois sacré, a affirmé à Horizons, Kalli El Moumene, président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole. « En prévision du ramadan, une réunion s'est tenue la semaine dernière au ministère de l'Agriculture avec les représentants de cette filière afin d'élaborer un plan d'action pour le mois sacré », a fait savoir notre interlocuteur qui annonce une autre rencontre devant regrouper également les importateurs de ce secteur. « Le but est de cerner le surplus de production en viandes blanches et d'œufs enregistré cette année », explique Kalli, non sans faire remarquer que la filière qu'il représente fait face à des « contraintes » auxquelles il faudrait remédier. Il s'avère que des « poussins » proviennent des frontières marocaine et tunisienne dans le cadre de l'informel. Ce qui pénalise la production locale et l'économie nationale, sachant que le secteur ne n'est pas doté d'une industrie de transformation en ce sens. Kalli a proposé à cet effet la mise en place d'un organisme national qui s'occupera de l'exportation de la production avicole. Cette instance prendra en charge le surplus de production au plan international. Le président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole a suggéré également la réduction des dérogations attribuées aux importateurs des produits avicoles afin de limiter les intrants. « Le ministre de l'Agriculture nous a indiqué que cette question ne relève pas seulement de son département. D'autres acteurs doivent intervenir pour solutionner cette problématique », souligne Kalli en rappelant que les pouvoirs publics misent beaucoup sur les potentialités agricoles afin de contenir les retombées de la chute des prix du pétrole. Ce qui implique pour la filière qu'il représente « une régulation en amont » en vue de mieux cerner les besoins et les problèmes empêchant son développement. Le but est de promouvoir la production nationale et d'rriver à l'autosuffisance alimentaire. Kalli a rappelé qu'un programme d'activité visant à développer la filière avicole a été adopté depuis quelques mois par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et des professionnels de cette filière. Laquelle a proposé de lancer une opération de recensement national visant à identifier les acteurs de l'informel dont la production couvre la majorité des besoins en viandes blanches et en œufs. La formation des aviculteurs, la facilitation d'obtenir l'agrément sanitaire et la création d'un fonds de garantie grâce à des apports versés par les aviculteurs sont d'autres points proposés dans le programme d'activité. A noter que le nombre d'aviculteurs légalement reconnus est de 22.000.