Le président du Parlement sahraoui, Khatri Eddouh, a exhorté, hier, le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre une décision « ferme, sévère et courageuse » ontre le Maroc qui a failli à ses obligations internationales en excluant la composante civile de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Intervenant en marge d'une rencontre de solidarité organisée par l'APC d'Alger-Centre, le responsable sahraoui a estimé qu'il est « inconcevable que le Maroc se mêle des prérogatives de l'ONU ». « Actuellement, la Minurso ne peut pas assurer le contrôle du cessez-le-feu et notamment l'organisation d'un référendum qui est sa raison d'être », a-t-il regretté. Concernant les manœuvres militaires récemment effectuées dans les territoires sahraouis libérés, Eddouh a rappelé qu'après la signature du cessez-le-feu avec le Maroc en 1991, le Front Polisario n'a jamais cessé de traquer les trafiquants d'armes et de drogue dans la région. « Les défis sécuritaires sont énormes mais nous continuons à être un mouvement de libération jusqu'au parachèvement du processus de décolonisation », a-t-il relevé affirmant que le Maroc et les pays qui le soutiennent bafouent la légalité internationale. Le responsable sahraoui a souligné « que le Front Polisario continue à être un mouvement de libération jusqu'au parachèvement du processus de décolonisation ». Lors de la rencontre, il a remercié la commune d'Alger-Centre et sa population et à travers elles le peuple algérien pour le soutien apporté à la cause sahraouie. Pour sa part, le président de l'APC, Abdelhakim Bettache, a interpellé le Conseil de sécurité de l'ONU pour « assumer ses responsabilités en tant qu'instance chargée de sauvegarder la paix et la sécurité internationales ». Il a annoncé que dans le cadre du programme de solidarité, la commune d'Alger-Centre a invité une délégation de la ville d'El Ayoun à assister aux activités célébrant les douloureux événements du 8 Mai 1945. « La partie sahraouie va dresser une grande tente au niveau de notre commune », a-t-il indiqué. Selon lui, « les deux villes vont renouveler le protocole d'accord de jumelage signé en 2003 et reconduit haque année depuis ». Il a affirmé qu'une nouvelle clause conduira à la création d'un collectif de journalistes pour couvrir les activités de solidarité et de jumelage.