Les éditions Achab, domiciliées à Tizi Ouzou, enrichissent régulièrement la bibliographie relative notamment à de multiples aspects de ce pan de l'identité nationale. Elles publient de nombreux livres autour de la langue ou de la culture à l'instar des traductions du répertoire de Georges Brassens adapté par Meziane Kezzar ou du livre posthume d'Ahcene Taleb, une approche historico-sociologique d'Ath Abdelmoumene, un grand village de la région des Ouadhias. Mieux, elles font une place à la création. Deux livres viennent ainsi de paraître ces jours-ci. Il s'agit de deux recueils de nouvelles. Le premier est de Noufel Bouzedjouba « D tayri kan » (dans l'amour seulement). Ce dernier, installé depuis quelques années au Danemark, a déjà publié des nouvelles, de la poésie et un roman en langue anglaise. Son nouveau livre est une réflexion sur les variations de l'amour qui unit les êtres au-delà des différences et des distances. La seconde publication révèle une nouvelliste originaire de Sidi Aïch. Tilyuna Su, de son vrai nom Chibout Souad, publie une longue nouvelle « Asikel ». Cette enseignante de langue amazighe est connue aussi pour avoir écrit des chansons dès son jeune âge. Son livre est bâti sur une histoire d'amour et le récit en filigrane tisse les rêves et les combats d'une génération. Ces deux noms viennent s'ajouter à des noms déjà connus, à l'instar de Amar Mezdad qui n'a pas cessé de publier roman sur roman ou de nouveaux venus (Linda Koudach, Boualem Rabia, Saïd Chemakh...) dont la production fait déjà l'objet de travaux critiques.