« La promotion du patrimoine culturel constitue un outil efficace d'appui à l'économie nationale » et « à la diversification des sources de financement hors hydrocarbures », a soutenu, dimanche dernier à Djemila (Sétif), Abdelwahab Zekagh, directeur général de l'Office national de gestion et exploitation des biens culturels protégés (OGEBC). « Des modes d'exploitation et de valorisation économique du riche patrimoine culturel et archéologique » doivent être établis, à l'instar des autres pays du monde, a précisé Zekagh, au cours d'une journée d'étude sur « le rôle du patrimoine dans la vie économique ». Elle a été organisée à l'initiative du musée de Djemila, la direction de la culture et l'Association des amis de Djemila. Il a rappelé que l'Algérie possède sur son sol 50% des ruines romaines d'Afrique du Nord. Le directeur du site et du musée de Djemila, Mesbah Bouhezam, a relevé que le site archéologique important est classé depuis 1900 patrimoine national et figure depuis 1982 sur la liste du patrimoine universel. Abordant la valorisation économique du patrimoine, le même intervenant a cité l'exemple du site archéologique d'Arles (France) qui emploie, a-t-il noté en citant des statistiques de 2005, 5.000 travailleurs soit 62 % de la population active de la ville. La rencontre, qui a réuni des universitaires, des partenaires du secteur culturel et des touristes en passage dans la région, a donné lieu à la présentation de huit communications par des experts en archéologie dont le directeur du patrimoine de la ville d'Arles.