Comprenant plusieurs conseillers de congressmen démocrates et républicains, une délégation du congrès américain effectue une visite de soutien au peuple sahraoui alors que la communauté internationale est toujours en attente du rétablissement de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), dont la composante civile a été démantelée par le Maroc, en mars dernier, par des mesures de rétorsion à la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans les camps des réfugiés sahraouis. Du côté des Américains, plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme y ont organisé des visites et rédigé des rapports accablant le Maroc. Mais pour le Congrès, il s'agit de la deuxième visite. La première a été organisée mi-janvier 2016 pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et exprimer le refus de la politique de colonisation. Deux mois après, la Commission des droits de l'homme, Tom-Lantos, du Congrès a tenu une audition sur le Sahara occidental qui a constitué un véritable procès contre la politique du Maroc dans les territoires sahraouis occupés. Au mois d'avril dernier, des membres du Sénat américain ont interpellé le SG de l'ONU sur le danger que fait courir le démantèlement de la Minurso au maintien de la paix au Sahara occidental. Il est attendu que la nouvelle délégation arrive à faire entendre sa voix aux Etats-Unis, notamment à l'approche de la fin du délai de 90 jours donné, à la fin avril dernier, par le Conseil de sécurité de l'ONU à M. Ban pour mener des négociations avec la partie marocaine dans l'objectif que la Minurso puisse exercer pleinement ses fonctions car pour l'ONU le Sahara occidental est une question de décolonisation. Le « Comité des 24 » organise un séminaire sur la décolonisation à Managua Elle est, d'ailleurs, au menu du séminaire organisé, depuis hier, à Managua au Nicaragua par le Comité spécial de décolonisation de l'ONU, dit « Comité des 24 ». Cette rencontre de trois jours se tient sous le thème « Engagements et actions pour la décolonisation des territoires non autonomes ». Le Comité des 24 doit y examiner la situation des 17 territoires non autonomes en tenant compte des derniers développements. Il doit également évaluer le soutien apporté au système des Nations unies avant de transmettre ses conclusions et recommandations à la session de fond du comité prévue au mois de juin. Ces actions sont déployées dans le cadre des efforts de l'ONU pour favoriser l'accession à l'autodétermination ou à l'indépendance de ces territoires. Pour rappel, l'Assemblée générale avait proclamé en 1990 la première « Décennie internationale de l'élimination du colonialisme » qui s'accompagnait d'un plan d'action. L'année 2010 a marqué le cinquantième anniversaire de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et a coïncidé avec la fin de la seconde Décennie internationale. A cette occasion, une troisième Décennie internationale a été proclamée pour 2011-2020. L'objectif ultime du séminaire de Managua est d'accélérer la mise en œuvre de cette décennie. Le président du Comité, le Vénézuélien Rafael Darao Ramarez Carreao, préside cette rencontre à laquelle sont attendus des membres des groupes régionaux de l'ONU, les représentants des Etats membres des Nations unies et ceux des territoires non autonomes, de la société civile et des ONG.