« Notre Etat est jeune mais nous avons des institutions solides. Selon notre constitution et les articles 46, 47, 48 du règlement intérieur du Front Polisario, en cas de vacance du pouvoir, c'est le président du Conseil national sahraoui c'est-à-dire le Parlement qui doit présider l'Etat et mettre en place une commission préparatoire pour la tenue d'un congrès extraordinaire », a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, et l'ambassadeur de la RASD à Alger, Bouchraya Hamoudi Bayoum. Ould Salek a ajouté que le congrès extraordinaire se tiendra au quarantième jour de la disparition du président Mohamed Abdelaziz. « Le congrès extraordinaire aura lieu durant la première semaine de juillet après l'élection des délégués civils et militaires dans la diaspora sahraouie comme dans les camps de réfugiés », a précisé e ministre. « La commission de candidature doit recevoir les propositions de candidature de personnes comme celles de groupes dont celle de la direction qui doit présenter un candidat au moins ». Ladite commission doit assainir ensuite la liste des candidats conformément aux dispositions de la constitution sahraouie et du règlement intérieur du Front Polisario. Ils doivent avoir au moins 40 ans et plus, être de nationalité sahraouie, avoir occupé des postes de responsabilité. « L'élection d'un nouveau président se fera d'une manière démocratique et transparente », a-t-il assuré. L'ONU devant ses responsabilités Quant à la question de la fin du délai de trois mois accordé par le Conseil de sécurité de l'ONU au Maroc le 28 avril dernier pour restituer la composante politique et civile de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), le chef de la diplomatie sahraouie a souligné que l'occupant est passé outre les prérogatives d'une institution de base des Nations unies (Conseil de sécurité). « Cette dernière est mise devant ses responsabilités », a-t-il affirmé, tout en mettant en garde contre les manœuvres de la France à l'intérieur de cet organe. Il aussi déploré les manœuvres de ce pays devant la Cour européenne de justice affirmant avoir des informations crédibles que c'est le Quai d'Orsay qui aurait mis la pression sur les 28 pays membres pour adopter au nom de l'Union européenne l'appel contre la décision de la Cour d'annuler l'accord controversé de libéralisation réciproque des produits agricoles entre l'Union et le Maroc à cause de l'exploitation des richesses naturelles des territoires occupés. Mettant également la Cour européenne de justice devant ses responsabilités, il a indiqué que les premières séances auront lieu le 13 juillet prochain. Pour sa part, le ministre sahraoui délégué aux Relations avec l'Union européenne a assuré que les arguments du Front Polisario et de ses avocats sont solides. Selon lui, « l'Europe reconnaît le Front Polisario comme représentant du peuple sahraoui et ne reconnaît aucune souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis. »