« Torchaka » n'est pas un mot russe. Il est bien de chez nous, de l'est du pays. Il signifie allumette. La nouvelle production du TNA sera présentée encore les 22 et 23 juin à 22h30 au TNA. Elle sera ensuite jouée probablement à Boumerdès et Tizi Ouzou. Une tournée nationale est prévue La comédie satirique, d'une durée d'une heure et vingt minutes, écrite et mise en scène par Ahmed Rezzag a été présentée vendredi soir, devant un public nombreux. L'œuvre s'inspire de la destruction des cadenas d'amour sur un pont au Telemly, qui avait suscité une vive réaction des « salafistes ». « J'ai écrit ce texte il y a deux ans. L'acte de Telemly est inadmissible. Notre peuple a toujours chanté l'amour à travers des poètes comme Mohamed Benguitoun », confie le metteur en scène. Interrogé sur le choix de mêler plusieurs comédiens venus d'horizons divers, il explique : « J'ai sciemment fait ce choix. Produite par le TNA, tout comme l'équipe nationale de football, la pièce doit compter des éléments de divers horizons. » La pièce où jouent 18 comédiens et 4 acrobates met en scène plusieurs personnages. Elle dépeint les traits de caractère de Terchaka, Zalamit, Sidi Zelmout, Trichka, Brika, Kebritou, Tritka, Zelmout et d'autres personnages captivants. Clou du spectacle, le passage musical de l'ancien élève de l'école « Alhane Oua Chabab », Abdellah El Kourd. Talentueux, il vivait intensément la musique présentée sur scène. L'histoire gravite autour de deux personnages Adila Soualem « Terchaka » et Oussama Boudchiche, « Zalamit ». Comme dans la plupart des histoires d'amour, la fin est toujours tragique. Terchaka et Zalamit vont subir le même sort et connaître une fin tragique. La communauté s'oppose à leur union. Terchaka, une jeune demoiselle agréable et pleine de rêve et d'amour, est sollicitée pour épouser Sidi Zelmout, magistralement interprété par Hamid Achouri. Ses parents sont ravis d'apprendre la nouvelle. La fille aura le toupet de refuser l'offre. Un comportement qui sera incompris par les siens. Pire encore, l'« amoureux » tombe dans un piège fatal. Désespéré, il décide de mettre fin à ses jours. Lorsque Terchaka apprend la nouvelle, elle ne tente pas de se suicider. Elle rebiffe et se met à chanter son chagrin immense aux côtés de la maman de Zalamit, formidablement jouée par Samira Sahraoui. Le malaise de la jeunesse est abordé, ici, par le biais d'une histoire passionnante et attachante. L'équipe d'Ahmed Rezzag a su attirer le public en utilisant un vocabulaire simple et direct. Ahmed Rezzag envisage de traduire tout le texte au langage des sourds et muets, qui sera assuré par Sabrina Boukkeria et un autre comédien. Pour Abdelkader Bouazara, directeur de l orchestre symphonique national « l'œuvre œuvre exprime une volonté de produire un théâtre où l'énergie créatrice est au service de la société ».