La viande peut représenter un risque sur la santé des consommateurs si certaines conditions ne sont pas respectées avant sa mise en vente. Plusieurs infractions relevant de la vente de viande sont constatées sur le marché. La plus fréquente est la préparation, à l'avance, de la viande hachée. « C'est une pratique interdite par la loi. Certains bouchers hachent une quantité de viande qu'ils vendent, au fur et à mesure, aux consommateurs, ce qui constitue une infraction réprimée par la loi n°09-03 du 27 février, 2009 relative à la protection du consommateur et la répression des fraudes », a indiqué Layachi Dahar, représentant de la direction du commerce de la wilaya d'Alger. Notre interlocuteur a saisi cette occasion pour réitérer son appel aux consommateurs à propos de la viande hachée congelée. « Je lance un appel aux consommateurs pour ne jamais acheter ce produit, dont la vente est interdite par la loi », a-t-il indiqué. Une interdiction motivée par plusieurs raisons, dont l'absence de matériel adéquat pour hacher la viande congelée à moins 15 degrés chez les bouchers. « C'est pour cela que les bouchers procèdent à la décongélation de la viande avant de la hacher ». Ce processus donne lieu à la prolifération de germes pathogènes qui peuvent provoquer la mort. Outre les conditions d'hygiène, le matériel utilisé dans les points de vente des viandes, les services de la DCP contrôlent l'estampage, le certificat d'abatage et les roulettes sur la viande rouge. La viande non estampée est une viande qui n'est pas passée par les services vétérinaires. L'absence d'un certificat d'abattage veut dire que cette viande n'est pas passée par un docteur vétérinaire. La roulette est une preuve que le produit a été contrôlé par l'inspection vétérinaire de l'abattoir et la DCP. « En l'absence de ces indicateurs, nous considérons que la viande rouge est anonyme. Le processus d'abattage et de vente a été assuré à travers une vente frauduleuse. Dans ces cas-là, nous procédons à la saisie automatiquement du produit », a expliqué Dahar. Après avis du vétérinaire, attestant sa propreté à la consommation, la viande est remise aux centres de vieillesse, au CRA, aux restaurants de la rahma ou autres. Si elle ne l'est pas, cette viande est orientée vers le zoo. Le vendeur de cette viande est convoqué et poursuivi en justice. Le plus dangereux est l'abattage de l'agnelle. « Cela relève du crime économique. C'est un délit puni par la loi, car cette pratique porte atteinte à l'économie nationale et à la bourse des citoyens. » Concernant le poulet, il est question de veiller sur le port d'une étiquette indiquant le nom et l'adresse de l'abattoir, le numéro de l'agrément et la date d'abattage. Sans cette étiquette collée sur la peau du poulet, le produit est anonyme, c'est-à-dire de provenance inconnue. Le vendeur doit avoir aussi le certificat d'abattage du docteur vétérinaire pour s'assurer de la qualité du produit. Quant au poisson congelé importé, aucune anomalie n'a été relevée du fait qu'il est soumis au contrôle des services vétérinaires aux frontières et par les services de la répression de fraude au port. Un contrôle rigoureux est, par contre, imposé sur le respect de la chaîne de froid. Un manquement au respect de la chaîne de froid peut amener à la dégradation de la viande, ce qui donne lieu à une viande avariée.