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Austérité, dites-vous ?
Rihet Ramdan - Sidi Yahia, Dely Ibrahim, hauts lieux de la démesure
Publié dans Horizons le 20 - 06 - 2016

Devenues les places préférées des riches, Sidi Yahia et Dely Ibrahim attirent du monde, beaucoup de monde. Pas forcément que les gens pleins les poches, mais aussi les « m'as-tu vu ? » qui tiennent, par-dessus tout, à ne pas passer pour des ringards et à être constamment « à la page ». Les salons de thé, cafés et autres kheïmas sont devenus des coins incontournables pour les adeptes du paraître, une sorte d'identité qu'ils tiennent à exhiber, histoire de se différencier des autres, qu'importe s'ils doivent payer plus cher ou faire éternellement de la surenchère. A peine le f'tour consommé que les cafés et magasins de luxe sont déjà ouverts, et les places de stationnement se font déjà rares. Les grosses cylindrées ont du mal à se frayer un chemin. Musique à fond, des jeunes, généralement enfants de nouveaux riches, annoncent leur présence sur les lieux et tiennent à se faire remarquer, en dehors et à l'intérieur des salons de café déjà bondés de monde. Ici, on dépense sans compter, et on tient à le faire remarquer. L'austérité ? Connais pas ! L'odeur de l'argent se sent à mille lieues d'ici. A Sidi Yahia, les magasins de luxe attirent bon nombre de familles qui tiennent, surtout, à se rincer l'œil. Les prix ne sont pas à la portée de tout le monde. Mais le nombre de flâneurs ne cesse de grossir à mesure que la nuit passe. A Dely Ibrahim, c'est carrément le délire. Avec toutes les lumières de boutiques de marque et autres salons de thé et kheïmas implantés un peu partout, c'est quasiment impossible de circuler en voiture, et le stationnement devient un véritable casse-tête, sans toutefois décourager les noceurs venus de partout montrer leurs atours.
La chicha attire beaucoup de jeunes, pour qui les dominos et autres jeux de cartes ne signifient rien. Rien de mieux, pour eux, que de s'exhiber, de parler en milliards, en conteneurs, et de se faire entendre. Venir à ces endroits suppose une certaine préparation : en plus du véhicule parmi les plus chers, il faudrait être sapé « dernier cri » et faire en sorte à ce que cela ne ressemble pas aux tenues portées par les autres, sinon, la soirée serait gâchée. Et l'essentiel, c'est de venir les poches bien remplies pour « arroser » la « qaâda » et bien le montrer. Le quartier « Bois des Cars » étouffe sous l'effet de la circulation automobile. Plus on avance vers Chéraga, et plus on constate la démesure et l'attrait de ces boutiques « bling bling » sur une population avide de tout ce qui brille et qui accepte de supporter les embouteillages et les tracas des stationnements, par curiosité, ou par désir de ressembler, un jour, à ces gens fortunés. La nuit avance bruyamment, mais sûrement sur ces hauts lieux de la démesure et le concert des gros bolides ne fait que commencer. Une destination qui s'est imposée ces dernières années, avec l'émergence d'une nouvelle catégorie de riches. Mais les lieux sont fréquentés à longueur d'année, durant les soirées, et l'ambiance ne semble pas du tout avoir changé durant le mois de Ramadhan. Ici, c'est « Réveillon toute l'année », comme dirait l'autre.

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