La loi organique fixant l'organisation de l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation, leur fonctionnement et leur relation avec le Parlement a été la dernière loi a être votée. Ayant suscitée un intérêt particulier chez les députés lors des débats à travers plus d'une centaine d'interventions enregistrées, cette loi a vu également 51 amendements proposés par les partis de l'opposition. Pendant plus de deux heures, les députés ont examiné et voté ces amendements, rejetés par les partis de la majorité parlementaire. La loi a été votée à la majorité en fin de journée. A la fin de la séance, les députés du PT, de l'AAV et du Parti de la justice et du développement (PJD) ont refusé de voter la loi. « Le quorum n'est pas réuni. Il y a 116 députés seulement. Participer au vote d'une telle loi est anticonstitutionnel », ont indiqué les députés de ces formations politiques. Mohamed Djemai, chef du groupe parlementaire du FLN, est intervenu pour dénoncer une telle attitude. « Nous sommes là depuis la matinée à écouter les amendements et à voter pour que les députés ayant fait autant d'amendements se retirent de l'hémicycle et refusent de voter. Désormais, le bureau de l'APN doit assumer ses responsabilités en évitant de nous soumettre autant d'amendements abandonnés par leurs initiateurs », a-t-il dit. Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, a dit que « cette attitude a été préméditée depuis la première séance des travaux de l'APN ». « J'essaye par tous les moyens d'être neutre même si j'appartiens à une formation politique. La loi est claire. Il y a une majorité dont la position doit être respectée par la minorité ». La loi a été votée par les députés du RND et du FLN.