Le CNES a favorablement accueilli les décisions prises jeudi dernier par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant l'élaboration des textes devant régir les correspondances entre le système classique (académique) et le nouveau système LMD, prévue par la loi d'orientation n° 08-06 du 23 février 2008 et l'élaboration d'une échelle globale et complète des diplômes délivrés par ce même département. Le coordonnateur national du conseil, M. Abdelmalek Rahmani, a souligné hier que les mesures de révision annoncées par la tutelle constituent le retour des choses à la normale. «Les anomalies seront certes corrigées, mais il reste beaucoup à faire», a-t-il souligné, allusion faite à toutes les initiatives prises par la tutelle pour restituer aux étudiants leurs droits. Le CNES opportun l'organisation d'ateliers pour procéder à l'évaluation objective du système LMD afin d'établir un bilan sans complaisance, cinq années après son introduction, le bilan de l'institution de ce nouveau système dans les universités algériennes devant être lancé au cours de cette année. Les enseignants universitaires affiliés au CNES estiment qu'il est impératif de réactiver les quatre commissions gelées unilatéralement. Installées, il y a deux années, ces commissions devaient, dans un premier temps, étudier tous les dossiers en suspens (pédagogie, gestion, problème socioprofessionnel y compris la révision du régime indemnitaire). M. Rahmani, annonce, la reprise dans les jours à venir d'un réel débat avec la tutelle. LES INGENIEURS D'ETAT MAINTIENNENT LEUR MOUVEMENT En grève depuis une dizaine de jours, les ingénieurs d'Etat revendiquant l'annulation du décret 10-315, maintiennent leur mouvement de protestation jusqu'à la concrétisation des mesures prises, jeudi dernier, par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Contacté hier, un délégué des étudiants protestataires a souligné que les grévistes ne reprendront leurs cours que lorsque la tutelle honorera ses engagements. «Les mesures décidées jeudi dernier ne sont, jusqu'à preuve du contraire, que des propositions à soumettre aux autorités concernées pour approbation. Il nous faut des garanties. Nous voulons des mesures concrètes d'autant plus qu'il s'agit de notre avenir et de la reconnaissance de nos diplômes et surtout de notre droit d'accéder au post-graduation», souhaitent les étudiants, réclamant de plus amples explications sur toutes les décisions prises précédemment. Les ingénieurs d'Etat (du système classique) réclament l'accès sans conditions au magister au même titre que les promus du système LMD. A l'USTHB (Bab Ezzouar) , les étudiants grévistes, le recteur et le vice-recteur se concerteront aujourd'hui pour décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation.