Vacances ou congé ? C'est selon. Chez nous, partir en vacances rime souvent, si ce n'est toujours, avec bof ! rien de particulier. Le programme est plutôt du côté des projets que le reste de l'année, entre boulot, préoccupations, école... n'aura pas permis de réaliser faute de temps. Alors, le congé annuel d'un mois coïncide souvent avec des tâches ménagères, familiales, administratives et autres occupations que l'on a préféré ajourner à l'été. Au détriment d'un repos bien mérité après onze mois de dur labeur. Alors on vaque à la réfection de la maison, à refaire la peinture, à laver, à astiquer, à renouveler le mobilier... Donc plus le temps de sortir, d'aller ailleurs ou même de dépenser plus. L'achat d'une voiture, la location d'un nouvel appartement parce que le bail de l'ancien est passé de date, la célébration d'une fête de mariage ou autres... sont des raisons valables même aux yeux des enfants pour penser à une réservation en bord de mer. Sauf lorsque les plus chanceux ont cette opportunité de se rendre chez de la famille qui réside sur la côté quelque part en Algérie. Car pour beaucoup, partir à la mer est l'unique alternative. Avec ou sans réservation. Quitte à programmer ces journées à la plage journellement ou épisodiquement. Souvent sans les parents qui ont la flemme de passer plus de temps sur la route que sur le site. A la montagne, il y en a qui s'y rendent aussi à la faveur d'une maison parentale au bled. Par habitude, par facilité. Ceux qui se rendent à l'étranger sont ceux qui auront économisé toute l'année pour pouvoir s'offrir un voyage par le biais d'une agence. Les destinations obéissent à un phénomène de mode, comme l'aura été la Tunisie, plusieurs étés durant, suivie de la Turquie... et l'Algérien est regardant sur les dépenses que chaque déplacement lui impose. La différence est toute faite entre aller là-bas et rester au pays. D'autant que toutes les infrastructures hôtelières, privées ou publiques soient-elles, mis à part les aires de jeux et les piscines, ne proposent aucun programme de détente et de divertissement pour animer les séjours des estivants. Même sur place, il n'y a que la mer pour occupation. Quant au menu, il vous faut payer le même à longueur de séjour et cher. Un sacrifice utile pour éviter tout risque d'intoxication dans les restaurants de fortune qui s'érigent l'été venu. Sinon, on se contente d'une journée en bord de mer, en emportant de la maison ce qu'il faut pour se sustenter, se désaltérer, un ballon et des raquettes, rarement un livre, plutôt un journal pour s'occuper et ne pas bronzer bête... A chacun ses vacances !