À quand des laboratoires de référence pour le contrôle de la qualité des produits alimentaires en Algérie ? Selon Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), l'Algérie ne dispose pas d'infrastructures spécialisées ni de moyens nécessaires pour le contrôle des produits alimentaires y compris ceux importés « Halal ». Pour lui, notre pays accuse un retard considérable en termes d'information du consommateur. D'où le nouveau projet de loi sur l'étiquetage. Zebdi a souligné que le projet en question est important et permet au consommateur de faire un choix approprié et conforme à ses besoins nutritifs. Seul inconvénient, fait-il remarquer, l'application du projet de loi est prévue deux ans après son adoption.Ce qui n'est pas commode pour les défenseurs des consommateurs. L'Apoce recommande à ce que le projet de loi sur l'étiquetage soit mis en application 6 mois après son adoption. « Une période suffisante pour la conception d'un nouvel étiquetage », dit-il. La démarche est certes préventive, mais le contrôle peut cependant se faire sans étiquetage, laisse entendre cet expert. Pour lui, les associations doivent participer dans l'observation et la détection d'anomalies. « L'étiquetage est une orientation sur la composante et le goût du produit mais aussi un mode de précaution pour les personnes diabétiques, cardiaques, hypertendues et celles soumises à un régime particulier »,explique-t-il. Pour le ministère du Commerce, l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires comprend toutes les informations apposées sur l'emballage d'un produit et relatives à son contenu en énergie et en nutriments. Dans un communiqué, le ministère de tutelle explique qu'il s'agit d'un outil permettant d'aider le consommateur dans ses choix alimentaires et favorise les actions des politiques de santé publique en matière de nutrition et de lutte contre les maladies non transmissibles. Ce nouveau dispositif vise à combler le vide juridique en fournissant au consommateur des renseignements fiables et précis sur un aliment afin qu'il puisse faire son choix de manière éclairée, encourager le respect des bons principes nutritionnels dans la constitution d'aliments bénéfiques à la santé publique.