àdans la circonscription administrative de Bouzaréah, les locataires se plaignent de divers problèmes. « Au fil du temps, les agents de l'AADL se sont complètement désengagés. Nous nous occupons nous-mêmes des différentes tâches d'entretien », affirme un locataire. En effet, en l'absence d'une prise en charge effective de ces espaces communs, les résidents de certains immeubles sont tenus de réaliser toutes les réparations, notamment celles ayant trait à l'éclairage et au réseau d'assainissement. Le plus grand problème qui touche les locataires reste incontestablement celui du manque d'hygiène. « Les femmes de ménage ne font pas leur travail. Elles nettoient uniquement le hall d'entrée et le rez-de-chaussée », affirment les locataires. « Pour nettoyer tous les étages, il faut plus de personnel », confie une locataire, qui dit payer les charges d'entretien qui s'élèvent à plus de 2000 DA. Outre ces lacunes, les occupants de ces immeubles déplorent l'état de dégradation des halls d'entrée. « L'ascenseur tombe souvent en panne, car les réparations ne sont pas opérées de manière professionnelle », dénonce un résident de la cité AADL de Sidi Youcef, ajoutant que les agents d'entretien des ascenseurs ne sont pas qualifiés et n'ont pas l'expérience requise pour ce faire. Le gérant se dit dépassé, pour sa part, par l'incivisme des résidents. « Des sacs-poubelle sont déposés dans la cour principale de la cité, mais les locataires, plus souvent les jeunes et les enfants, jettent les ordures par terre », a-t-il dénoncé, ajoutant que deux agents de nettoyage chargés par l'AADL effectuent le nettoyage quotidiennement. Les jeunes entrepreneurs issus du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), en revanche, ont du mal à se conformer au cahier des charges. Selon le gérant de la cité, ils manquent non seulement de sérieux, mais également d'effectifs et de qualification pour mener à bien les tâches qui leur sont confiées. Selon les locataires de différentes cités de la capitale, la situation est à peu près la même dans tous les sites. Le manque de rigueur des entreprises prestataires de services est aggravé par l'incivisme des résidents qui, par endroits, dégradent eux-mêmes le mobilier. Un locataire a témoigné que plusieurs fois, il a trouvé de l'urine dans l'ascenseur. Un autre a fait état de dégradations volontaires de l'ascenseur qui est souvent utilisé comme monte-charges d'où les pannes récurrentes qui pénalisent les résidents des étages supérieurs. Nos tentatives de joindre la direction générale de l'AADL ont été vaines.