Le paradoxe : quand le béton mangeait à grande allure les cités urbaines, étalant ses tentacules jusqu'en rase campagne, voilà un revirement au tout vert qui ne peut que réjouir les amoureux de la nature. Même si les nombreux espaces qui poussent comme des champignons çà et là ne peuvent rivaliser encore avec l'énormité urbanistique alentour, il faut le dire ! Mais il est quand même heureux de voir surgir un peu partout ces espaces verts sur les grandes places, apportant un tant soit peu la gaieté dans la cité. D'autant que ces espaces verts sont pris sérieusement en charge par une institution. Puisqu'à ces initiatives qui emplissent des surfaces autour des quartiers, dans les ronds-points, sur les grandes artères, au centre-ville, sur les hauteurs d'Alger, un peu partout bref, même le long des autoroutes — quoi que les palmiers souffrent de ce dépaysement et flétrissent à vue d'œil —, il est maintenu un entretien régulier, voire même journalier de ces jardins fleuris. Ces derniers temps et pour contrecarrer les effets de la chaleur, il est souvent perturbé la circulation, pour cause d'arrosage à grands jets déployés par les agents communaux qui sillonnent de leur camion-citerne tout coin et recoin verdi par ces opérations d'embellissement. Ces dernières côtoient, au grand plaisir des familles, ces terrains gazonnés où leur progéniture s'adonne à cœur joie en poussant tous les soirs à la faveur du rafraîchissement de ces journées aoûtiennes dans le ballon ou encore se relayant sur balançoires, toboggans et autres jeux d'enfants érigés dans les quartiers populaires et là encore bien entretenus, sauf exception. Donnant ainsi le ton à la conception des nouvelles cités qui relèvent du social ou de l'AADL aménagées de ces espaces conçus pour les enfants. Pas de jaloux, puisque ce sont les anciens quartiers qui en sont dotés de plus en plus et c'est tant mieux. Et si les services communaux jouent le jeu, il est encore affligeant que ça soit encore les citoyens qui sont très peu regardants à la préservation de ces endroits dans lesquels les pouvoirs publics investissent argent et moyens humains. Comme dans les anciens sites AADL, où les préposés à cette Agence ont, dans les premières années, veillé à l'entretien de toutes les commodités apportées aux différents sites. Tous les matins, les agents arrosaient, lavaient et nettoyaient, avant de diminuer pour s'estomper... pourtant, lorsque les souscripteurs ont été invités à visiter les logements témoins, ils ont été invités à planter chacun son arbre pour contribuer ainsi à la bonne gestion et gérance de l'habitat... Aujourd'hui, rares sont ces sites où les espaces verts font l'objet d'entretien, voire d'intérêt... Dommage !