Des dizaines de personnes se sont rassemblées hier à Bejaïa, place de la Liberté Saïd-Mekbel, non loin du siège de la wilaya, pour rendre hommage à Amira Merabet, brulée vive en août dernier par un repris de justice qui l'avait aspergée d'essence avant de lui mettre le feu. Organisé à l'initiative d'un « collectif des citoyens de Bejaïa », en présence de plusieurs partis politiques et de représentants de la société civile et des militants des droits de l'homme, le rassemblement a donné lieu à une dénonciation véhémente de qui en appelle ce crime. Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, a estimé que la situation a atteint son comble. « Ce n'est plus de la violence. C'est du crime caractérisé », s'est-il insurgé. Le rassemblement qui a donné l'opportunité aux présents d'exprimer leur indignation ont pour la majorité insisté sur la nécessaire mobilisation de la société, mais surtout proposé des pistes pour une plus grande organisation de la société civile en vue de faire face à ces drames. Des regroupements sont déjà prévus afin de discuter des voies et moyens à entrevoir pour impliquer un grand nombre d'acteurs et d'associations.