L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), regroupement est-africain, a condamné les nouvelles vagues de violences entre les forces rivales au Soudan du Sud. Elle a indiqué dans un communiqué publié vendredi soir à Juba, que « les combats ne résoudront pas les problèmes économiques et politiques pressants du Soudan du Sud ». De nouveaux combats ont éclaté en juillet entre les troupes du président sud-soudanais Salva Kiir et les forces fidèles au premier vice-président destitué, Riek Machar. Ce dernier qui se trouve désormais à Khartoum, capitale du Soudan, a récemment appelé à une rébellion armée contre Kiir. « Les combats ne feront qu'accroître la souffrance des Sud-Soudanais, qu'empirer une grave crise humanitaire et qu'enflammer davantage les tensions ethniques », a déclaré l'Igad en tenant pour responsable de la reprise des hostilités le gouvernement et les groupes armés de l'opposition et en appelant les deux parties à respecter l'accord de paix et à participer au dialogue pacifique. « Nous sommes très inquiets des violents combats à travers le pays ces dernières semaines, notamment près de Yei, Wau, Bentiu et Nassir. Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations faisant état de violences répandues contre les civils », indique le communiqué. « En raison de ces violences, plus de civils ont été déplacés à l'intérieur du pays et plus de un million de Sud-Soudanais ont désormais trouvé refuge dans les pays voisins », a ajouté le communiqué. Selon des estimations, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et plus de deux millions ont été déplacées depuis le début de la guerre civile entre les forces de Kiir et celles de Machar en décembre 2013.