Une rencontre a eu lieu, hier, entre les ministres de l'Education nationale, du Travail et la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation, organisation affilée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le Syndicat des corps communs qui s'est retiré de l'Intersyndicale, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et les représentants des parents d'élèves. A l'ordre du jour, le dossier des retraites. Selon la présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Djamila Khiar, les partenaires sociaux ont reçu des explications sur le dispositif de la retraite proportionnelle et sans conditions d'âge. Elle a fait savoir que le ministre du Travail avait exposé la situation peu reluisante de la Caisse nationale des retraites. Autres informations, El Ghazi a expliqué aux syndicats que le dispositif de la retraite anticipée a été imposé par le FMI à l'Algérie en 1997 dans le sillage du plan d'ajustement structurel afin de « dégraisser » les secteurs publics. Mme Khiar a souligné que cette rencontre a été tenue à la demande des partenaires sociaux. Elle dit ne pas comprendre l'absence de certains syndicats à la rencontre, alors que ce sont eux qui ont sollicité la ministre pour l'organisation de cette réunion d'information et de sensibilisation au sujet de la retraite anticipée. Concernant le boycott de certains syndicats de la rencontre, le ministère de l'Education préfère parler plutôt « d'absence ». Par ailleurs, Benghebrit a reçu en aparté les syndicats autonomes qui ont déposé un préavis de grève. Les parties ont débattu de la loi n°90-02 du 6 février 1990 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs du travail et à l'exercice du droit de grève. Le SG du Satef a indiqué que les résultats de cette rencontre n'influent pas sur la décision de la grève qui est maintenue. Pour lui, seul le président de la République ou le Premier ministre pourraient désamorcer la crise. C'est dans ce cadre qu'ils ont sollicité une audience au Premier ministre. Ils ont, également, appelé à l'arbitrage du chef de l'Etat. Une autre rencontre a eu lieu, hier, qui a regroupé la ministre de l'Education nationale et les directeurs de l'éducation de wilaya.