Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, hier à Alger, que la justice était habilitée à statuer sur la grève enclenchée par les praticiens de la santé publique. Le ministère de la Santé a eu recours à la justice pour statuer sur la grève, tout comme elle est habilitée juridiquement à préserver les droits de chacun, a déclaré Boudiaf en marge du séminaire consacré à la restitution des résultats des travaux des registres du cancer, avant de souligner que « si la justice donne raison aux grévistes, qu'il en soit ainsi mais si c'est le contraire, alors la loi sera appliquée ». Il a estimé, à ce propos, que ce qui est appelé « intersyndicale autonome des différents secteurs » est une organisation illégale, car inexistante du point de vue juridique, précisant que celle-ci comptait plusieurs syndicats autonomes sous le nom d'intersyndicale usité par les médias pour désigner les syndicats protestataires. Par ailleurs, Boudiaf a indiqué que les syndicats de la santé qui ont décidé d'entamer une grève hier et aujourd'hui avaient déposé un préavis de grève « séparément ». Concernant l'éventualité de recourir à une retenue sur salaire des praticiens de la santé publique en cas de maintien du mot d'ordre, il a fait remarquer que « cette mesure s'imposait, car le ministère de la Santé les avait avisés lors du dépôt du préavis de grève ». Pour ce qui est des paramédicaux, ceux-là ne sont pas concernés par la retenue, car n'ayant pas enclenché de grève, a-t-il dit.