Médiatisé à outrance, résultat oblige, le match aller Algérie-Maroc prend les allures d'une finale dans ce groupe où figurent aussi la Tanzanie et la Centrafrique. «Il faudra réussir un sans-faute dans les matches qui restent à disputer, à commencer par celui de Annaba contre le Maroc. A partir de la victoire, l'Algérie pourra faire ses comptes. Tous les pays du groupe feront le même calcul et l'Algérie accuse déjà 3 points de retard et devra effectuer deux déplacements en Tanzanie et au Maroc», estime Rabah Madjer. C'est dire la complexité de ce match spécial qui s'inscrit dans la même logique que celui livré par deux fois par l'Algérie contre l'Egypte au Caire et à Oum Dourman. «En tout cas, le coach national n'aura pas assez de temps pour s'attarder sur l'aspect technico-tactique. Les joueurs sont des professionnels. Ce sera une affaire de physique mais surtout de mental, je veux dire de motivation maximale que suscite tout derby. Il faut s'attendre à une grande volonté des Marocains. De plus, l'Algérie devra jouer concentrée, mobilisée. Le public annabi sera un grand apport pour une équipe qui n'a pas eu la chance de jouer un match amical contrairement aux Marocains. Ce match sera pour les Marocains une sorte de référence, de déclic pour le long terme avec la venue de Gérets, a déclaré Madjer qui se trouve, ces jours-ci, à Alger : «Le match se jouera aussi en fonction du dosage des joueurs les mieux préparés». A ce sujet, la composante de l'équipe, l'ex-star des Verts et de de Porto n'a pas voulu s'immiscer dans le choix de Benchikha. «Vous savez, un match ne ressemble jamais à un autre.. Le «Onze» rentrant aussi. Et cette fois, ce sera un derby. Cela veut dire que la donne est claire».