Intervenant sur les ondes de la radio locale à l'issue des travaux du conseil de wilaya de Tizi Ouzou élargi aux cadres de son parti, qui se sont déroulés à huis clos à la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, Ouyahia a mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de « mobilisation de tous les enfants de l'Algérie et de toutes les énergies pour soutenir les efforts déployés par l'Etat afin de faire face aux défis imposés par la conjoncture économique ». Il saluera, dans ce sens, les mesures prises en faveur de la diversification de l'économie nationale. Et la politique prônée par le président de la République qui a « commencé à porter ses fruits ». Ouyahia a, en outre, relevé que cette diversification « est aujourd'hui palpable notamment en matière d'investissement industriel », énumérant les différents projets notamment les implantations d'usines de montage de véhicules. Toutefois, le SG du RND ne manquera pas de déplorer la persistance de certaines attitudes qui entravent la concrétisation de plusieurs projets d'investissement. Il citera à titre indicatif, pour la wilaya de Tizi Ouzou, le cas de la zone industrielle de Souammaâ, dans la commune de Mekla, dont la réalisation est bloquée depuis près de 4 ans par certains propriétaires de terrains. Alors que le projet prévoit la création de pas moins de 100.000 postes d'emploi. L'investissement est aussi un acte de solidarité « Nous n'avons pas le droit de compromettre un projet d'utilité publique pour des intérêts personnels étriqués », a dénoncé Ouyahia qui a mis en avant les grandes potentialités agricoles et artisanales dont jouit la région. Sans oublier le potentiel humain notamment au sein de l'émigration qui, selon lui, pourrait servir de passerelle pour exporter les produits agricoles et artisanaux et défendre le label Algérie et la destination Algérie pour le tourisme. L'invité de la radio locale de Tizi Ouzou a tenu aussi à rappeler que l'Etat n'a jamais cessé d'accompagner l'investissement par la mise en place de nombreux dispositifs et de multiples facilitations et avantages fiscaux. Ouyahia a relevé que les communes sont aussi appelées à s'investir dans cette démarche en créant de la richesse. « Cette crise économique est une occasion pour redonner sa place à la finance locale pour assurer le développement local. Les communes ne doivent plus attendre les subventions de l'Etat, mais générer leurs propres ressources pour que le soutien de l'Etat puisse aller vers celles (les communes) qui sont démunies », a-t-il déclaré. Ouyahia se dit fervent défenseur de la loi 51/49 qui ne constitue nullement un obstacle au développement du pays en plaidant pour son maintien. Abordant le projet de loi de finances 2017, il a rappelé que « l'Algérie n'a pas connu d'augmentation de sa fiscalité durant 14 années ». Selon lui, une légère hausse de la fiscalité qui permettra à l'Algérie de maintenir sa politique sociale (gratuité de l'éducation et des soins, l'accès au logement...) est « préférable à un endettement extérieur et ses conséquences sur la souveraineté des décisions économiques nationales ». A une question sur l'annulation de la retraite anticipée, Ouyahia a souligné que « la Caisse nationale des retraites (CNR) est actuellement en difficulté, mais les cotisations à la Sécurité sociale permettent de prendre en charge les pensions des retraités ». « La mesure de départ à la retraite anticipée répondait à une conjoncture spécifique marquée par la fermeture d'entreprises algériennes. Son annulation permettra de réduire la pression sur la CNR », a-t-il soutenu. A une question sur une éventuelle reconstitution d'une alliance présidentielle, Ouyahia a écarté une telle possibilité. « Je ne pense pas que nous allons y revenir, mais nous pourrons travailler davantage avec les partis qui soutiennent le programme du président de la République », a-t-il rétorqué. Enfin, Ahmed Ouyahia louera le caractère démocratique du fonctionnement des villages avec la tradition de la Djemaâ. Et de conclure que « son parti prépare sereinement les prochaines échéances électorales notamment les élections législatives ».