Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, poursuit son acharnement contre le président soudanais Omar El Bachir. Dans sa dernière sortie médiatique, il l'a accusé de vouloir «exterminer» les réfugiés du Darfour en expulsant les 13 ONG internationales. Il affirme qu'il fera tout pour que le président soudanais qui a prévu de se rendre au sommet arabe de Doha, prévu fin mars, soit arrêté «dès son départ». Cet appel semble avoir le soutien de l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice. Elle considère que «le président Béchir et son gouvernement sont responsables et doivent être tenus responsables de chacune des morts dues à leurs actes inhumains et calculés». Les Soudanais qui estiment que les déclarations du procureur «montrent qu'il travaille davantage comme un politicien que comme un professionnel du droit», prennent les devants. Un comité des oulémas soudanais a émis une fatwa. Il déconseille au président de se rendre au Qatar pour assister au prochain sommet arabe tant qu'il peut être représenté par un autre responsable. Comme le reste des Soudanais il redoute que l'avion présidentiel ne soit intercepté à sa sortie de leur espace aérien.