Les Séouliens sont descendus une nouvelle fois dans la rue, hier soir, pour la quatrième fois en quatre semaines, pour demander le départ de la présidente de la République. Environ 500.000 personnes s'étaient massées sur la place de Gwanghwamun, en plein cœur de la capitale. Le début de la manifestation était prévu pour 18h. Mais dès 14h, quelque 7.000 personnes ont commencé à défiler depuis Dongdaemun, Hongdae, Samgakji ou Daehangno pour rejoindre Gwanghwamun à pied. Les habitants de Séoul ne seront pas seuls à exprimer leur colère. De grands rassemblements se sont tenus aussi dans 45 autres villes dont Busan et Gwangju, respectivement situées dans le sud-est et dans le sud-ouest de la péninsule. Selon les organisateurs, au moins un million de manifestants s'étaient joints aux 600.000 jeunes lycéens enfin libres de sortir, ayant passé en début de semaine leurs examens annuels d'entrée à l'université. Ces manifestations, se déroulant à la tombée de la nuit avec des chandelles... sur smartphone, se sont jusqu'à présent déroulées dans le calme. Le scandale politique est né des agissements d'une amie de 40 ans de la présidente Park Geun-Hye. Choi Soon-Sil, 60 ans, confidente de l'ombre, fut arrêtée début novembre pour fraude et abus de pouvoir. Dans la jeune démocratie sud-coréenne, il est établi que tous les présidents, progressistes comme conservateurs, ont quitté leurs fonctions dans une atmosphère délétère de scandales. La présidente conservatrice Park Geun-hye, dont le mandat s'achève en février 2018, ne semble pas faire exception.