Le permis de conduire électronique biométrique à points sera mis en service durant le premier trimestre 2017, comme annoncé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. Son application devra en principe permettre de réduire les accidents de la route, car c'est cela l'objectif de son institution. Le président de la Fédération nationale des auto-écoles, Aoudia Ahmed Zineddine, dira que l'avant-projet du permis de conduire a été approuvé par la Fédération qui a salué cette initiative des pouvoirs publics. « Nous avons donné notre avis sur la question, il y a deux semaines de cela, devant la commission nationale des transports de l'Assemblée populaire nationale et au mois de décembre prochain, le conseil national de la Fédération nationale des auto-écoles se réunira pour informer les responsables sur le nouveau programme de formation des candidats », a-t-il indiqué. Selon lui, un programme national de formation a été déjà élaboré, en avril 2015, qui inclut la pédagogie et la mécanique mais qui n'a pas pu être appliqué. « Pour pouvoir l'appliquer, il faut réduire le nombre d'examens et de candidats. » Autrement dit, il a été proposé un examen tous les 15 jours ou une fois par mois au lieu de deux fois par semaine et 10 candidats au lieu de 15. De la sorte, la formation sera de meilleure qualité et le permis de conduire ne sera obtenu qu'après 3 mois minimum, au lieu de 45 jours actuellement. Avec le nouveau programme qui entrera en application en janvier 2017, les accidents seront réduits de 30 à 40%, selon le président de la Fédération nationale des auto-écoles. De son côté, Mohamed Lazouni, président de l'association « Tarik Essalama », le permis à points « est, dans son essence, une bonne chose. Si on l'applique dans son esprit, il est positif et permet de responsabiliser le conducteur en veillant à la préservation de son capital points ». Mais, se demande-t-il, quelle est l'entité qui va retirer les points aux contrevenants ? Quelle est la composante de la commission des points ? Celle-ci devrait être composée de juristes, selon lui, ou faut-il instituer un tribunal de police comme c'est le cas dans d'autres pays.