L'Intersyndicale se réunira le 3 décembre prochain pour décider de la suite à donner à son mouvement de protestation. Ce dernier, rappelons-le, a pour revendication l'annulation du projet de loi relatif à la retraite ainsi que l'association des syndicats à l'élaboration du nouveau code du travail. C'est ce que nous a affirmé, hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Notre interlocuteur a indiqué que les syndicats seront toujours à l'écoute des signaux et réactions du gouvernement sur le dossier de la retraite. « Nous resterons confiants quant à une solution qui arrangera les deux parties. Nous avons eu des échos selon lesquels le gouvernement voulait laisser partir à la retraite les travailleurs ayant accompli 32 ans de cotisations. Nous ne sommes pas contre cette décision », a-t-il précisé. Toutefois, selon le syndicaliste, « si rien ne change d'ici au 3 décembre, l'Intersyndicale sera contrainte de durcir son mouvement ». « Toutes les options sont envisageables », a-t-il ajouté. Il a annoncé, par ailleurs, qu'un rassemblement régional des wilayas du centre du pays s'est tenu hier dans la wilaya de Boumerdès. Amoura a évoqué également le rassemblement national prévu le 27 de ce mois devant le siège de l'Assemblée populaire nationale. Le choix de la date n'est pas fortuit. C'est ce jour que le projet de loi relatif à la retraite sera débattu par les députés. « Il sera un grand rassemblement. Les protestataires viendront de toutes les wilayas. Notre but est de dénoncer ce projet qui remet en cause l'un des acquis des travailleurs, à savoir la retraite proportionnelle et sans condition d'âge », a-t-il souligné. Evoquant la grève de trois jours entamée lundi dernier, le SG du Satef a déclaré que les syndicats sont satisfaits de l'adhésion des travailleurs. Amoura a enfin indiqué que les syndicats autonomes resteront attachés au dialogue au sujet de tous les projets en relation avec le monde du travail.