Photo : Fouad S. Le Front des forces socialistes, (FFS), estime que le code communal est « presque une Constitution et même plus important que cette dernière ». La révision du code communal est impérative, souligne M. Karim Tabou, premier secrétaire nationale du FFS soulignant que son élaboration ne peut, par contre, s'effectuer loin de la composante de la commune. Tout en mettant en exergue l'importance que revêt le code communal, M. Tabou qui était l'invité de l'émission « rendez-vous de jeudi » de la radio chaine II, a fait remarquer qu'avant de faire passer ce code en débat au Parlement, il fallait faire participer le fellah, les habitants de la commune, les associations, les élus, les jeunes, l'avocat, le médecin, les imams… « C'est eux qui sont les plus concernés par son élaboration et non pas les députés », a-t-il déploré avant d'ajouter que le nombre des amendements exprimés lors des débats dépasse les 400 et le retard accusé pour son examen renseigne fort qu'il « n'y a pas eu de concertation avec la base». Il ajoutera que l'élection du maire et des élus de la commune revient à la population de la commune elle-même. Selon lui, le code communal tel qu'il est présenté actuellement donne plus de prérogatives aux pouvoirs publics, un pouvoir, dit-il, qui «veut garder le contrôle sur tout». A la question de savoir quelle est la position du FFS quant à la dissolution de l'APN, le 1er secrétaire a tenu à faire remarquer que ce sont «ceux qui sont majoritaires dans ce Parlement qui réclament sa dissolution». Chose qui n'est pas normale, de son point de vue, estimant que «s'ils veulent la dissolution du Parlement, ils n'ont qu'à se retirer d'abord pour faire le forcing sur le pouvoir. Il est impossible d'être sur les deux fronts en même temps. A mon avis, quand ces partis n'ont rien à dire, ils demandent la dissolution de l'APN». Sur la question de la révision de la Constitution, l'invité de la radio a relaté toutes les étapes qu'a connues la Constitution algérienne avant de conclure que celle-ci n'est, selon le FFS, «qu'un cadavre maquillé ».