Aussitôt, elle a appelé « juste pour savoir s'il est vraiment fonctionnel ». Plusieurs citoyens ont contacté ce numéro « par curiosité » ou « pour confirmer sa disponibilité », notamment les parents. Selon le chargé de réception des appels sur le « 104 » au niveau de la sûreté de wilaya d'Alger, contacté hier par nos soins, il a été enregistré un engouement. « Dès que des citoyens reçoivent des SMS, ils appellent pour s'informer sur son utilité et l'objectif de sa mise en service mais aussi sur le dispositif alerte kidnapping enfants », a-t-il dit. Près de 200 appels par heure ont été reçus ces derniers jours sur le « 104 » au niveau de la capitale. Des parents soucieux de la sécurité de leurs enfants ont contacté ce numéro pour plus de détails et ont fortement salué la mesure prise par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Les appels les plus marquants sont ceux des mineurs, sensibilisés par leurs parents et enseignants, pour s'habituer à utiliser ce numéro et le recours à ce dispositif en cas d'un danger notamment une tentative d'enlèvement ou détournement de mineur. « Des mineurs voulaient s'informer sur le mode d'utilisation et les mesures à prendre. Ils avaient l'air très sérieux », a constaté la DGSN. En outre, les policiers ont été surpris par des appels de citoyens ayant reçu des SMS les informant de la mise en service de ce numéro. « Ils nous disent qu'ils ont contacté le « 104 » suite au SMS, croyant que nous les avons invités à appeler. Une vieille dame a appelé. Quand je lui ai dit : ‘‘A votre service. Nous sommes votre écoute'', elle m'a répondu : ‘‘C'est vous qui m'avez envoyé un message pour vous contacter'' », a-t-il rapporté. Le numéro vert « 104 » est gratuit, a insisté le policier qui a reçu notre appel. Les citoyens doivent être informés de cette mesure car ils étaient nombreux à « biper » sur le « 104 ». « On reçoit des centaines de bips. On a rappelé juste pour les sensibiliser et aussi pour intervenir en cas d'urgence », a assuré notre interlocuteur. Par ailleurs, des citoyens indélicats n'ont pas manqué d'appeler, notamment à des heures tardives de la nuit , « pour demander au policier s'il est toujours éveillé. D'autres veulent discuter et exposer un problème affectif. Un jeune a appelé vers minuit pour nous dire que son destin a été kidnappé. Sa bien-aimée devrait se marier avec un autre le lendemain et il était déprimé. Une autre fille a « signalé » la disparition de son fiancé, enlevé par son amie. D'autres nous interpellent pour des interventions à cause des coupures d'eau, d'électricité. Nous essayons de gérer la situation et les sensibiliser, sachant qu'il est important de libérer la ligne téléphonique dédiée exclusivement aux signalements d'enlèvements d'enfants et que, peut-être au moment de l'appel, des parents en détresse tentent d'appeler les secours », a-t-il précisé rappelant que les services de police peuvent aujourd'hui localiser, identifier et interpeller les individus, auteurs de faux signalements .Il est à signaler que les policiers chargés de la réception des appels sur le « 104 » ont été sélectionnés et formés dans les techniques de la communication et la prise en charge et le traitement des appels. Pour la police, il y a une prise de conscience de la société et les appels reçus renseignent sur l'instauration de la culture du signalement chez le citoyen. Plus de 1.500 appels sont reçus par jour sur le « 1548 », au niveau de la capitale, avait précisé le directeur des moyens techniques de la police, le contrôleur Zine-Eddine Maâkouf. Il est à rappeler que la police a mis en service le « 104 », un numéro vert gratuit. Il est opérationnel depuis le 19 novembre dernier. Il vient consolider le dispositif d'alerte kidnapping mis en œuvre en application des instructions du président de la République et sur directive du Premier ministre Abdelmalek Sellal, au mois d'août dernier.