« La faible participation est le plus grand danger qui menace les deux rendez-vous électoraux prévus l'année prochaine, les législatives au printemps et les locales à l'automne », a-t-il déclaré, hier, à Alger. S'exprimant lors d'un point de presse animé à l'issue des travaux du deuxième congrès du parti qui s'est tenu au Village des artistes de Zéralda, le leader du MPA a expliqué qu'un faible taux de participation des électeurs engendrera une crise de représentation au sein des institutions. « Il faut un taux respectable afin d'éviter que la crédibilité des institutions ne soit entamée. La faible participation est susceptible de porter préjudice à la crédibilité de ces élections », a-t-il averti. Benyounès affirme ne pas comprendre le double langage des partis d'opposition. « D'un côté, ils affirment que le scrutin législatif sera truqué, et de l'autre, ils annoncent leur participation, n'est ce pas là une contradiction flagrante ? », a-t-il accusé. Et d'ajoutera pour fustiger l'opposition : « Si j'avais le moindre doute quant la transparence des prochaines élections, je n'y participerais. » Mais ce n'est pas le cas, puisque le MPA ne compte pas seulement y participer, mais plutôt frapper fort. Le parti nourrit l'ambition de garder au moins le rang de troisième force politique du pays à l'issue de ce double scrutin. Il a annoncé que son parti vise la deuxième place et pourquoi pas la première. « Nous sommes l'alternance », a-t-il déclaré. Benyounès veut mettre d'ores et déjà ses troupes dans le bain de ces élections. En évoquant la campagne électorale, il a insisté à ce que celle-ci soit « forte » et surtout « propre ». Il a exhorté ses militants à être à l'écoute des citoyens et proches de leurs préoccupations. Le patron du MPA a réaffirmé le soutien de son parti au président de la République. Un soutien, précise-t-il, politique dénué de tout « intérêt ». Dans ce sillage, il a indiqué que le chef de l'Etat n'a jamais fui ses responsabilités. L'ancien ministre du Commerce a soutenu que le Président est « conscient » de la situation économique difficile que traverse le pays. « Le Président a toujours recommandé lors des conseils des ministres de dire la vérité au peuple », a-t-il fait savoir. A noter que Amara Benyounès a été réélu pour un deuxième mandat en tant que président du MPA. Pour lui, le terme de « secrétaire général » est une appellation dépassée par le temps.