C'est un Amara Benyounès déterminé à confirmer la position de son parti, le MPA, en tant que "3e force politique" du pays lors des prochaines législatives de 2017 qui s'est présenté, hier, à Oran, devant ses cadres et militants de l'Ouest, rassemblés dans le cadre du congrès régional préparatif du congrès national : "Le MPA est né en février 2012 et deux mois plus tard, à l'issue des législatives de mai, il a arraché la troisième place. Lors des élections d'avril 2017, nous devons au moins confirmer cet acquis", a souhaité le SG de l'ex-UDR dans son allocution en rappelant que son parti avait glané 7 sièges à l'APN et, lors des élections locales de novembre, 1 600 candidats MPA avaient été élus aux assemblées communales et de wilaya. Ce qui lui fait dire que le MPA est désormais incontournable et constitue "un danger pour les autres formations politiques". Pour l'ancien ministre du Commerce, le secret de la "réussite" de son parti réside dans ses "convictions et positions politiques" et son ancrage certain dans la société. "Nous avons déploré quelques démissions, ce qui est une chose naturelle dans la vie d'un parti politique, mais les nouvelles adhésions se multiplient", a-t-il encore ajouté en rassurant sur sa volonté à garantir la liberté de parole et d'opinion à tous les militants. "Si je suis réélu à la tête du MPA, je m'engage à ne pas m'ingérer dans les affaires locales", a-t-il dit en invitant l'assistance à se rendre au congrès avec des propositions de solutions aux problèmes qui minent la vie des citoyens. "À l'issue du congrès, nous devons sortir avec des solutions à offrir aux Algériens lors de la campagne électorale. Des solutions politiques, économiques et sociales", a-t-il souligné en admettant la complexité de la situation qui prévaut aujourd'hui en raison, notamment, de la baisse des recettes pétrolières et de l'insécurité et l'instabilité dans les pays voisins. "Nous avons besoin de solutions courageuses et radicales", a-t-il encore dit, en rappelant sa conviction qu'il ne peut y avoir de sortie de crise "sans économie de marché". Pour les prochaines élections législatives et locales, Amara Benyounès a exprimé son désir d'une campagne "sans violences verbales ou physiques", l'exercice d'une "démocratie apaisée" qui se base davantage sur les programmes et les débats. Le SG du MPA a naturellement réitéré son soutien indéfectible au président Bouteflika, "qu'il soit malade ou en bonne santé", et réaffirmé que ceux qui "veulent prendre sa place devront attendre 2019". Dans ce sillage, il enverra quelques piques à l'adresse des partis de l'opposition qui estiment que le pouvoir ne représente que lui-même. "Si ces partis sont convaincus qu'ils sont plus représentatifs du peuple, qu'ils le prouvent en se présentant aux élections", a-t-il indiqué, en rejetant l'accusation de fraude brandie par l'opposition : "Si je soupçonnais la fraude, je ne prendrais pas part aux élections", a-t-il certifié. S. Ould Ali