“Il est facile d'accuser l'administration, mais réellement, la responsabilité d'une faible participation échoit, principalement, à toute la classe politique qui en portera l'entière responsabilité", a-t-il souligné. Animant le dernier meeting de la campagne électorale, hier, à la salle Atlas de Bab El-Oued, Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), a présenté un bilan de la campagne qu'il a menée à travers plusieurs villes du pays, constatant que ce sont les candidats qui ont créé l'engouement chez les citoyens. Pour le SG du MPA et actuel ministre de l'Environnement, les citoyens ont montré un engouement et une adhésion aux prochaines élections, notamment dans les villes de l'intérieur du pays, contrairement aux grandes villes. Le taux de participation aux prochaines élections, une des préoccupations des partis en lice, est, de l'avis du SG du MPA, l'affaire de toute la classe politique. “Il est facile d'accuser l'administration, mais réellement, la responsabilité d'une faible participation échoit, principalement, à toute la classe politique qui en portera l'entière responsabilité", a-t-il souligné. En réaction aux attaques dont il fait l'objet de la part de responsables d'autres formations politiques, Amara Benyounès, sans citer les noms, a répondu que l'ascension que connaît le MPA fait peur à certains, dont une responsable politique. “Depuis que le MPA progresse, cette responsable a eu peur", a-t-il rétorqué. Il prend à partie ceux qui l'ont critiqué en lâchant que “si l'insulte constituait un programme politique, ces gens auraient pris le pouvoir depuis bien longtemps". Et d'ajouter, sur le même ton, qu'“il est dans une situation gênante", car “j'ai beaucoup de choses à dire sur ces gens, mais, a-t-il précisé, je ne veux pas descendre dans les caniveaux". Toujours en réaction aux attaques contre sa formation, M. Benyounès s'en est pris à certains titres de presse qu'il accuse de vouloir mener campagne contre son parti. “Certains journaux mènent campagne contre nous, mais ils oublient que personne en dehors du peuple ne peut décider de l'issue des élections", a-t-il répondu. Sur un autre registre, Amara Benyounès a estimé que le pays vit une phase de post-islamisme. Plus précis, il a expliqué que la déroute des islamistes lors des dernières législatives, avec moins de 15% des suffrages, constitue “un rejet de l'islamisme et un nouveau cycle pour le pays". Toujours dans le même ordre d'idées, il a indiqué, en substance, que l'islamisme se nourrit de la cause palestinienne. Il invite les pays arabes à apporter leur soutien à l'édification d'un Etat palestinien souverain. “Si la Palestine avait réglé son problème, l'islamisme disparaîtrait de fait", a-t-il argumenté. Un hommage a été rendu, lors du meeting, aux victimes du terrorisme, aux Patriotes et aux services de sécurité, qui “ont sauvé le pays du péril terroriste". Abordant les prochaines élections, M. Benyounès a rappelé que la capitale algérienne est “classée 3e capitale la plus sale au monde", en promettant de remédier à cette situation dans les plus brefs délais. Cet état de fait est, selon lui, l'œuvre des précédents présidents d'APC qui se sont succédé à la tête des municipalités d'Alger. “Si vous êtes contents de cette situation, donnez vos voix à ceux qui ont provoqué ce marasme", en appelant “à voter massivement pour les listes du MPA", qui proposent “une nouvelle approche de la gouvernance locale". M M