S'exprimant à l'ouverture de la conférence sur l'énergie organisée dans le cadre du Forum africain d'investissements et d'affaires, le ministre a indiqué que le défi pour les industriels africains consiste à lever les contraintes communes. Il a estimé que les pays africains doivent adapter leur politique énergétique à travers un encadrement réglementaire et institutionnel, l'amélioration du climat des affaires et le recours à l'expertise internationale pour permettre à nos opérateurs d'investir « plus et mieux » dans le cadre d'un partenariat mutuellement bénéfique. Pour le ministre, « assurer la sécurité énergétique est un défi majeur pour l'Afrique. L'avenir de l'Afrique repose sur l'entrepreneuriat qui est un défi pour les entrepreneurs africains qui doivent identifier les besoins locaux et préconiser des solutions adéquates », a-t-il insisté. Evoquant le secteur de l'énergie, le ministre a soutenu que les possibilités de coopération et d'investissement sont nombreuses. Il a cité, entre autres, la sécurité énergétique, les prestations de services, le transfert du savoir-faire, la formation. Pour lui, ce forum vise à promouvoir l'activité énergétique décentralisée pour assurer la disponibilité de l'énergie sous toutes ses formes au profit de la population. Mais ce n'est pas tout. Il vise aussi, a enchaîné le ministre, à mobiliser les ressources financières et humaines à même de soutenir le développement énergétique de l'Afrique. Les échanges dans le domaine énergétique permettront, selon le ministre, d'apporter des réponses communes au défi de valorisation des ressources du continent et au problème d'accès à l'énergie. Boutarfa a soutenu que la sécurité énergétique est une priorité nationale pour assurer une distribution fiable et de qualité permettant de satisfaire les besoins domestiques des populations et de développer les activités économiques. Pour lui, la sécurité énergétique est un élément fondamental dans les politiques économiques. Le ministre a rappelé que notre pays a relevé de nombreux défis pour la couverture des besoins croissants du marché national sur le long terme. Il a rappelé que la totalité de la population a accès à l'électricité et a fait savoir que le taux d'électrification des foyers a atteint 99%. Le ministre a mis en avant l'expérience de notre pays dans ce domaine qui veut la partager avec ces partenaires africains pour la mettre au service du développement économique et social de l'Afrique. Financement des équipements énerégiques, une solution rapide Toutefois, Boutarfa a observé que la situation énergétique du continent est paradoxale : existence de ressources énergétiques importantes, mais leur accès est limité. Boutarfa s'est dit convaincu que l'intégration des énergies renouvelables parallèlement au développement d'une industrie locale à forte valeur ajoutée constitue une voie d'avenir pour relever le défi de la sécurité énergétique et de l'accès à l'énergie. Pour le ministre de l'Energie, il reste à présent à solutionner, et le plus tôt serait le mieux, le problème du financement des équipements énergétiques en Afrique, notamment pour promouvoir les énergies renouvelables. Il a plaidé pour la mise en place d'une approche fondée sur des programmes portés par les Etats et applicables à toutes les parties prenantes. Il dira que cette approche devrait déboucher sur la conclusion de partenariats avec les groupes industriels internationaux spécialisés dans la production des équipements et des technologies en attendant le développement de l'industrie de sous-traitance locale ,créatrice de richesse et d'emplois.