A cet effet, le parti appelle ses structures nationales et locales à se préparer pour « la réussite » de ces deux rendez-vous. Il invite à la mobilisation des citoyens et des acteurs de la société civile autour de son projet de restructuration nationale. « Nous allons exploiter la campagne électorale pour expliquer aux citoyens, dans les universités, les lieux publics et à travers les médias, notre projet de reconstruction nationale visant le changement du système et la refondation d'un Etat sur la base des principes de la démocratie », a expliqué Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire national du FFS, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti. A propos des motivations de la participation du parti aux prochaines joutes électorales, le conférencier précise que c'est par souci de « porter sur l'espace public le projet de restructuration nationale ». A ce propos, Bouchafa a réitéré l'attachement de sa formation au projet de consensus national lancé depuis plus d'une année. « Nous avons toujours fait des propositions au pouvoir mais qui n'ont jamais abouti. Pour le consensus, nous allons encore travailler avec les citoyens pour revenir, une deuxième fois, aux partis politiques et aux acteurs de la société civile avec des propositions concrètes et nous espérons réussir, cette fois-ci, à instaurer un dialogue respectueux, car nous y tenons beaucoup. » La situation interne du parti, au centre des débats de ce conseil national, est revenue lors de ce rendez-vous médiatique. « Le FFS se porte bien. Il y avait quelques problèmes politiques que l'instance a gérés. Maintenant, le parti n'a plus aucun problème et n'a pas besoin d'aller vers un congrès extraordinaire. Le congrès se tiendra selon le calendrier statuaire en 2018 », a-t-il expliqué. Interrogé sur l'exclusion de Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle du FFS, le conférencier a expliqué que « cette décision a été prise par la commission de règlement des conflits, qui est une instance souveraine et indépendante ». La saisine de cette commission est intervenue après avoir tenté plusieurs « solutions à l'amiable ». Après avoir examiné son dossier, la commission lui a adressé trois convocations pour se défendre. « Il n'a pas reconnu les instances du parti, car il estime bénéficier de l'impunité étant donné qu'il a été élu sur une liste fermée à Tizi Ouzou », a-t-il encore expliqué. En indiquant que le FFS connaît, à l'approche de chaque rendez-vous électoral, « une sorte de dissidence de la part de ses cadres qui quittent seuls le parti », le conférencier a rappelé que Rachid Halet a déjà quitté le parti en 1995. « Il a ignoré la collégialité. Pour nous, son dossier est clos. Il reste un simple militant », a-t-il indiqué. Dans sa résolution, le conseil national du FFS a salué la cohésion des structures du parti, lesquelles ont déjoué la campagne de déstabilisation soutenue par une campagne médiatique haineuse visant à le détruire. « La presse a travaillé sur la base de tracts diffusés sur les réseaux sociaux pendant plusieurs jours », a regretté le conférencier. Il a appelé, dans sa résolution politique, à « la réhabilitation des droits politiques, économiques et sociaux » des citoyens, à l'amélioration et au renforcement du service public, ainsi que la protection des couches vulnérables et la protection des secteurs stratégiques. Enfin, le FFS a décidé de la tenue d'un conseil national extraordinaire avant le 16 décembre prochain, « en vue de revoir la restructuration de son secrétariat national » et la tenue de la conférence des élus fin janvier. Il a également décidé de commémorer le décès de Hocine Aït-Ahmed le 23 décembre de chaque année. Pour cette année, un grand meeting populaire sera tenu le 24 décembre à Alger.