Elle prête son concours à toute compagnie désirant investir dans le domaine du transport maritime en Algérie, comme elle a développé de solides relations avec l'industrie du transport maritime telle que les terminaux à conteneurs, les chargeurs, les sociétés de manutention, les ports secs, les autorités portuaires et douanières, pour ne citer que ceux-là. Une expérience qui lui permettra d'accompagner les exportateurs dans leur action. « Nous pouvons apporter nos conseils, négocier le meilleur fret car nous sommes l'intermédiaire entre le client et l'armateur », a affirmé Mohamed Dib, directeur général de la Gema. Considérant la formation comme levier du développement, Gema organisera un séminaire sur les procédés d'exportation. A rappeler qu'elle a relancé son école de formation et a même mis en place un premier diplôme de post-graduation dans le transport maritime, encadré par le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï. La première promotion est composée de 30 étudiants. La Gema a eu également un accord de principe du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels pour lancer un autre diplôme qui se rapproche des spécialités de la logistique. Développer la logistique, une priorité « La logistique bloque en partie les opérations d'exportation. Pour les relancer, il est impératif de réaliser une base logistique performante », soutient Dib qui fait savoir que la logistique constitue le maillon faible de la chaîne de l'importation et de l'exportation. Une situation qui engendre des surcoûts faramineux qui se répercutent sur le prix du produit commercialisé. Le DG de la Gema, qui nous a reçus dans son bureau, a indiqué que l'Algérie a tous les atouts pour gagner le challenge, en visant l'Afrique pour booster ses exportations hors hydrocarbures. « L'Algérie doit faire valoir ses atouts notamment géographiques. Nous sommes la porte de l'Afrique et cela est très important », a-t-il dit. La position de l'Algérie sur le continent noir peut constituer un avantage pour rendre, selon lui, les ports algériens plus attractifs et dynamiques. Le Dg de la Gema a expliqué qu'actuellement, pour arriver à l'Afrique, les armateurs étrangers font tout un détour pour accoster. « Plus le transport est long, plus le coût est élevé », a-t-il indiqué. Avec la réalisation de nouveaux ports, tel celui de Cherchell, l'Algérie peut gagner des parts de marché dans le transport de marchandises surtout qu'elle « se situe dans un point stratégique de l'Afrique ». Mais aussi, a précisé notre interlocuteur, si elle développe les moyens multimodaux en pratiquant des prix concurrentiels. Il soutiendra qu'avec le développement des transports terrestre et ferroviaire et l'ouverture de pénétrantes sur l'autoroute Est-Ouest allant jusqu'aux frontières avec les pays africains, les armateurs étrangers ne seront qu'intéressés par les ports d'Algérie. Pour l'économie nationale, le gain sera important. Sachant que pour la consignation d'un navire, le prix de référence est au minimum entre 1.500 à 2.000 dollars. Encore faut-il mettre en place une base logistique. Il est question, a-t-il dit, de maîtriser les coûts à l'exportation et de les optimiser. Sinon, l'exportateur algérien enregistrera un manque à gagner. Les surcoûts de la logistique estimés à 30% « Actuellement, les surcoûts de la logistique correspondent à 30% du prix du produit, alors que la norme est entre 5 et 6% », a précisé Dib. Sur sa lancée, il a expliqué que dans une chaîne logistique, il y a trois flux essentiels : physique, informationnel et monétaire. « Ces flux ne sont pas maîtrisés », dit-il. Ainsi, il a préconisé la mise en place d'une meilleure organisation, notamment des ports secs et un guichet unique virtuel. « Malheureusement, l'Algérie est le seul pays en Afrique qui n'a pas un guichet unique comme elle est la seule à ne pas adhérer à l'Association africaine du commerce électronique », déplore-t-il.