« Cette tentative renseigne à la fois sur les menaces qui guettent l'UA jusque dans son intégrité et sur la forte détermination des Etats membres à préserver la cohésion de cette organisation », a déclaré Lamamra. Selon lui, « le prochain sommet de l'UA sera une occasion pour réaffirmer l'unité et l'intégrité de cette organisation ». Le ministre s'exprimait dans une allocution à l'ouverture du 4e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, placé sous le thème principal « Assister les membres africains entrant au Conseil de sécurité de l'ONU à se préparer à l'examen des questions de paix et de sécurité dans le continent africain ». Le ministre, qui a fait allusion à certains pays du Golfe et au Maroc, qui ont boycotté le sommet afro-arabe, a assuré que « l'UA, porte-voix des peuples africains et de leurs aspirations, est aujourd'hui un partenaire fiable et crédible de la communauté internationale ». Ramtane Lamamra a réaffirmé la position de l'Algérie qui, sous l'impulsion du président Abdelaziz Bouteflika et son engagement constant en faveur de la paix dans notre continent, a fait de ce principe un axe essentiel de sa politique extérieure. Le ministre a rappelé que « l'Algérie a mené plusieurs médiations, à titre national ou dans le cadre de l'Union africaine, à l'instar du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée ou encore la médiation plus récente, menée depuis 2014, pour le règlement de la crise malienne ». Il a ajouté que l'Algérie vise à promouvoir la paix en Libye, en soutenant le processus de médiation conduit par les Nations unies et à travers l'initiative des pays voisins de la Libye que l'Algérie a lancée en 2014. Il a affirmé que l'Algérie n'a cessé d'encourager les parties libyennes à favoriser le dialogue sans exclusive, loin de toute interférence ou intervention étrangère. Le chef de la diplomatie algérienne a appelé à consolider et soutenir de plus en plus les actions menées par l'Union africaine pour la stabilité du continent. L'ONU n'est pas exigeante sur la question du Sahara occidental : « C'est incompréhensible », déplore Lamamra Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a évoqué le processus du règlement du conflit sahraoui. « Il est de nouveau dans l'impasse depuis près d'une dizaine d'années, alors que le peuple sahraoui attend, depuis des décennies, sous l'occupation et dans les tentes de l'exil, pour exercer son droit à l'autodétermination. Il est face à une véritable politique du fait accompli, menée par la puissance occupante dans ce territoire », a-t-il regretté. Lamamra a jugé « incompréhensible » que l'ONU, qui coordonne avec l'UA sur toutes les questions de paix et de sécurité en Afrique, n'ait pas été exigeante sur ce dossier. Il a exhorté l'Union africaine à s'associer pleinement « à l'effort pour la résolution du conflit au Sahara occidental ». L'UA, dont la position et l'action inlassables en faveur du respect des droits légitimes du peuple sahraoui sont connues, « devrait être pleinement associée à cet effort et à l'ensemble du processus de résolution de ce conflit », a-t-il dit. Le chef de la diplomatie algérienne a déploré le fait que « les efforts de règlement des conflits multiples se heurtent, souvent, à la volonté de certaines parties désireuses d'imposer leur point de vue et leurs intérêts propres au détriment d'une approche équilibrée, tenant compte du nécessaire respect du droit international et des intérêts bien compris de l'ensemble des parties prenantes ».