Le ministère de la Jeunesse et des Sports est plus que jamais déterminé à lutter contre le phénomène de la violence dans les stades. Le premier responsable du secteur, El-Hadi Ould-Ali, a affirmé, jeudi dernier, qu'un décret vient d'être promulgué à ce sujet. Il porte sur la création d'un comité national de lutte contre la violence dans les infrastructures sportives. Il a précisé que celui-ci sera composé d'associations, d'anciens sportifs, de cadres du secteur et de ceux de la Protection civile et de la Sûreté nationale. Il a annoncé que ce comité sera installé incessamment. « Nous allons discuter avec tous les partenaires de ces secteurs pour mettre en place une feuille de route », a-t-il indiqué lors de la cérémonie de signature de la convention de partenariat dans le domaine de la formation des journalistes sportifs. La violence dans le milieu sportif est un point « inscrit dans la convention que nous venons de signer avec le ministère de la Communication. Celle-ci permettra de mettre en place un travail de sensibilisation et d'information sur ce phénomène », a-t-il précisé. Pour lui, la violence dans les infrastructures sportives est l'affaire de tous. « Elle concerne le joueur de par son comportement et les valeurs qu'il véhicule, le dirigeant sportif et la direction technique des clubs », a-t-il souligné, non sans mettre l'accent sur la formation des stadiers et la mobilisation des supporters. Il a indiqué que son département n'est pas resté les bars croisés face à ce fléau. Ainsi, en 2016, le ministère de la Jeuneuse et des Sports a pu mobiliser presque 3.000 clubs de football de quartiers. 80.000 sportifs ont également été mobilisés. « Cette action est fondamentale et nous incite à l'installer dans la durée, la conforter et lui donner tous les moyens pour qu'elle puisse s'exprimer dans le quartier », a-t-il souligné. Le ministre a reconnu que la lutte contre ce phénomène n'est pas facile à gérer. Pour lui, il est temps d'installer partout des caméras de télésurveillance. Il a souligné que la presse a un rôle à jouer dans la lutte contre la violence. « Il y a des titres et des commentaires qui font peur. Des dirigeant s'échangent des propos déplacés et des insultes contraires aux valeurs et à la morale sportives », a-t-déploré. « La responsabilité doit être partagée », a-t-il clamé. Pour le ministre de la Communication, Hamid Grine, « la violence dans les milieux sportifs est un phénomène mondial ».