Le dispositif consiste en la sécurisation des édifices publics et privés, la mobilisation de patrouilles mobiles et pédestres et d'équipes en tenue civile afin de détecter tout mouvement suspect. Le maintien de l'ordre public constitue une des préoccupations majeures des plans d'action des différents services de sécurité pour 2017. Ainsi, le haut commandement de la police a appelé tous les cadres et responsables à lutter plus efficacement contre la criminalité afin de préserver les biens et les personnes et à prendre en charge les problèmes et doléances des citoyens, à travers le renforcement de la police de proximité. Selon notre source, le DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, a beaucoup insisté sur le renforcement du travail de proximité et du renseignement, notamment dans les cas de troubles dans les quartiers populaires. Les services de police sont instruits d'élaborer des rapports sur la situation en temps réel. Cette célérité permettra la prise de mesures préventives et une intervention policière efficace. Le premier responsable de la police a insisté sur la nécessité de l'anticipation et la prévention dans l'action policière afin d'éviter les affrontements et les dérapages. Il préconise la gestion démocratique des foules. Lors de la célébration de la fête de la police arabe, en décembre 2016 à l'Ecole de police à Soumaâ, une démonstration sur la gestion des troubles à l'ordre public a été organisée. Le ministre de l'Intérieur, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, en présence du DGSN, a pu jauger les capacités et la disponibilité des unités d'intervention et de maintien de l'ordre. Le choix de la manœuvre n'était pas fortuit. Le Commandement de la police a tenu à préparer ses unités afin de faire face à d'éventuelles tentatives de troubles à l'ordre public. Par ailleurs, les services de renseignements de la police sont instruits d'intensifier les investigations et à dévoiler l'identité des personnes qui lacent les rumeurs et sèment les troubles, notamment sur les réseaux sociaux. Du côté de la Gendarmerie nationale (GN), toutes les unités ont été appelées à plus de vigilance et de mobilisation. Un rapport de cette institution a souligné que la situation reste préoccupante malgré la baisse constatée des troubles. Des mesures ont été prises à travers le territoire national, sur instruction du Commandant de la GN, le général-major Nouba Menad, pour préserver la paix sociale. Lors de ses visites de travail, ce dernier a donné des instructions fermes pour renforcer l'activité relative à la sécurisation des citoyens et de leurs biens, pour relancer le travail de proximité et consentir plus d'efforts pour la préservation de la sécurité publique et pour s'appliquer à exécuter toutes les dispositions préventives pour déjouer tout acte portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a souligné, lundi dernier à Guelma, que le défi premier et majeur en 2017 pour l'Algérie « sera de préserver sa sécurité et sa stabilité face aux menaces terroristes existantes au regard de la situation qui prévaut dans certains pays voisins ». Neïla Benrahal Les internautes rejettent fortement la violence Les images diffusées par des chaînes télévisées étrangères sur les émeutes en Algérie se sont avérées anciennes ou « fabriquées ». Elles ont suscité une forte indignation sur les réseaux sociaux. Des jeunes et moins jeunes dénoncent cette manipulation et rejettent la violence sous toutes ses formes. Les faceboockers étaient unanimes : la stabilité et la sécurité du pays sont une ligne rouge. Ils ont affiché des images et des posters « Non à la violence » accompagnés d'appels à la vigilance et à la mobilisation. « Nous n'avons pas un autre pays. Les problèmes sociaux ne se règlent jamais par le saccage. » Des internautes ont également mis en garde contre les informations erronées et infondées, publiées par des sites d'information notamment marocains, qui incitent à la déstabilisation du pays. Les Algériens se souviennent encore de la décennie noire. Ils en sont traumatisés, les commentaires le confirment : « On ne veut pas retourner aux années de braise ». Ils affirment que l'Algérie ne vivra jamais « un printemps arabe », et ce, grâce à l'engagement de l'ANP et la mobilisation du peuple. Le message est fort. Beaucoup ont tenu à le transmettre aux médias étrangers, aux semeurs de fitna et aux porteurs de projets de déstabilisation.