Les représentants des diabétiques, provenant de 48 wilayas du pays, se sont retrouvés, jeudi dernier, à Oran pour célébrer la 18e journée nationale de la Fédération algérienne des associations de diabétiques (FAAD). au-delà de cette date symbolique, l'occasion a été saisie, par les présents, pour plaider en faveur d'une meilleure prise en charge des malades chroniques. Cependant, l'accent a été mis sur la précarité des 25 à 30 % des 3 millions de diabétiques recensés en Algérie, et qui vivent dans une précarité sociale qui les empêche de profiter du parapluie de la sécurité sociale. Noureddine Boucetta, le président de la FAAD, a insisté, lors de son intervention, sur cet aspect de la maladie et des malades doublement pénalisés, tout en prédisant une augmentation du pourcentage donné, dans les prochaines années. L'aspect onéreux du traitement et l'absence d'une couverture sociale favorisent, en grande partie, les difficultés rencontrées par les diabétiques et c'est pour cette raison que le président de la Fédération a appelé les responsables nationaux à réfléchir sur une formule à même de permettre aux personnes non assurées atteintes de diabète chronique d'accéder à la gratuité des médicaments. L'orateur révélera également que les diabétiques non assurés souffrent davantage des effets d'amputation et de cécité provoquées par l'incapacité d'accéder aux médicaments vu leur cherté. Il reviendra aussi sur les dysfonctionnements constatés dans la distribution de l'insuline et sa rareté sur le marché alors que le produit ne connaît pas de pénurie. Abordant le volet de la prévention, M. Boucetta, plaidera pour l'obligation des opérations de dépistage en milieu scolaire pour prévenir contre cette maladie en temps réel en multipliant les consultations médicales au niveau des établissements scolaires au lieu et place des deux à trois visites annuelles en cours actuellement. Il aura également une pensée pour les enfants diabétiques scolarisés en appelant à mettre sur place un système de rattrapage scolaire adéquat.